Pendant l'orage ne relate pas une tempête... ou, du moins, pas le phénomène climatique.
Rémy de Gourmont (1858-1915) nous propose ici une sorte de journal tenu pendant la Première Guerre Mondiale. A travers des petits chapitres très courts, mais intenses (on sent la "patte" du journaliste), il a voulu, selon
Jean de Gourmont, son petit-neveu, faire comprendre l'état d'esprit dans lequel pouvaient se trouver les français à cette époque, et notamment ceux qui partaient au front. Pourtant, ce n'est pas vraiment ce que je retrouve en lisant ces courts écrits.
Alternant entre textes insouciants, mini-dissertations sur la littérature ou les arts, et réelle prise de conscience,
Rémy de Gourmont donne l'impression d'être dans un rêve - devenant cauchemar au fur et à mesure - éveillé, même si cela est paradoxal. Il faut savoir que l'auteur, gravement malade en 1914, n'a pas été enrôlé. En revanche, il a vu tous ses camarades partir au front. Les événements terribles eurent un impact sur ce dernier qui regrettait de façon presque ironique l'absence de vie culturelle à cette période. Et c'est bien de cela dont il s'agit. L'auteur pleure sur ce vide qui l'anéantit.
Ce journal montre à quel point
Rémy de Gourmont était érudit. Il n'y a pratiquement pas un chapitre sans que ne soit mentionné un lien culturel. A découvrir !
Lien :
http://www.lydiabonnaventure.. Commenter  J’apprécie         510