La mariée irlandaise

Grace avait grandi dans une ferme — elle savait comment se passait l’accouplement. C’était généralement rapide, et peu importe l’animal, la femelle l’évitait à chaque fois. Grace et sa sœur en avaient parlé un peu, mais pas beaucoup. Ils ont entendu des bruits étranges une nuit et ont trouvé leur mère et leur père dans la cuisine. Sa mère, penchée sur la table, le visage le premier, son père s’est déplacé derrière elle. Tous deux ont fait des bruits étranges. Les filles sont remontés en courant dans leur chambre, jurant de ne jamais parler de ce qu’elles avaient vu.
Les yeux de Grace se sont déplacés du lit de paille à la table à laquelle elle était assise. Utilisera-t-il la table ou le lit de paille? Va-t-il me pousser à la saleté et me monter comme un taureau monte une vache? Va-t-il m’embrasser? Va-t-il regarder mon corps dévêtu? Vais-je devoir regarder le sien? Est-ce que ce sera douloureux ? Seigneur, s’il vous plaît, ne laissez pas cela être douloureux!

Je sais que c’est difficile à entendre pour vous, mais je suis goin ' pour être franc avec vous. Votre mari est un homme bon, et il mérite d’avoir des enfants. J’ai un cousin qui aura bientôt quatorze ans. Elle me ressemble et je pense qu’il serait mieux avec elle comme sa femme. Vous pourriez retourner chez vos parents. Il faudrait qu’ils te repiennent, tu sais. Vous pourriez simplement continuer, comme le mariage n’a jamais eu lieu », a déclaré Clair, à la légère, comme si ses paroles ne tuaient pas Grace.

Habituellement, il voulait la déshabiller. Ses yeux étaient couverts, ne montrant aucun intérêt pour elle. Grace a arraché sa robe, puis est montée dans son lit avec son mari. Il bougea son bras, la tirant vers le haut pour s’allonger sur sa poitrine, comme il le faisait habituellement. Son cœur s’est jeté dans son oreille. C’était la façon normale dont ils dormaient chaque nuit, mais l’estomac de Grace avait encore un nœud dedans.

Peut-être que l’endroit n’était pas agréable, mais ensemble, ils pouvaient le rendre agréable. Peut-être qu’il ne serait pas méchant. Peut-être qu’ils s’entendraient mieux que ses parents. Peut-être qu’il ne ressentirait pas le besoin de la punir.
Elle se souvenait de ce que sa mère avait dit à sa sœur sur le fait de satisfaire son mari. Un frisson la traversa avec la mémoire alors que ses yeux se tournaient vers Jacob.

Si jamais elle avait des enfants, elle s’est juré de s’assurer qu’elle les nourrissait de ce dont ils auraient besoin pour être en bonne santé.
Clair regarda Grace alors qu’ils entraient dans la maison. « Le dîner est prêt, venez vous asseoir. »
John était déjà assis à la table, alors que Jacob sortait une chaise pour que Grace s’assoie, puis il s’asseyait à côté d’elle. Clair a placé des bols devant eux.