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Critique de Bouteyalamer


Trente pages de texte en petit format, plus la copie du manuscrit et une postface. Comme indiqué dans la postface, il s'agit d'un manuscrit « restant dans un tiroir » « qui n'est jamais arrivé entre les mains de José Corti ». C'est souligner la distance entre José Corti, disparu en 1984, et les Éditions Corti actuelles, depuis peu dirigées par les auteurs de la postface, Mael Guesdon et Marie de Quatrebarbes. José Corti aurait-il publié La maison ? Je ne crois pas, mais c'est une chose faite maintenant, sous un titre d'une platitude qui n'existe pas ailleurs chez Gracq. Je m'étais gardé de l'acheter, mais les amis qui connaissent mon attachement à Gracq me l'ont offert, je l'ai donc lu. La profusion descriptive, le cheminement de la pensée qui accompagne le marcheur, l'apparition d'une Mélisande dans une maison ruinée, c'est bien du Gracq, sans la tension du désir du Château d'Argol, de la Presqu'île ou du Rivage des Syrtes, sans Heide, sans Irmgard, sans Vanessa, sans la servante du roi Cophétua. Un exercice, une ébauche.

Faut-il publier les manuscrits que leurs auteurs ont gardés pour eux pendant des décennies ? La question ne concerne pas Gracq seulement, voir la résurgence de manuscrits de Céline. Pour moi non. Les éditeurs devraient orienter leurs efforts vers de nouveaux talents.
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