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Critique de Henri-l-oiseleur


'Le rivage des Syrtes" éblouit. Le miroitement du style, la splendeur des paysages, le ton grave, hautain et recueilli du récit, les pays imaginaires, l'emprise de la nature ou des pierres sur les hommes, tout cela crée une profonde impression sur le lecteur. Puis, à la relecture, ce lecteur risque d'être moins ébloui, d'y voir plus clair, de mieux "accommoder" sa vision et de voir dans l'écriture de ce roman le procédé, le décoratif, ce qui "en jette" en matière de beau français dans cette prose trop somptueuse. Un insolent, cité dans le journal de Renaud Camus, osait même dire que l'écriture de Julien Gracq était une écriture "poutres apparentes". Je n'irai pas jusque-là, mais je dirais que certains auteurs (surtout marqués par le surréalisme et son magicien du style, André Breton) perdent à être relus, tandis que d'autres, plus secrets, moins décorateurs, y gagnent.
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