"La marche lui avait fait découvrir une liberté cachée - enfouie sous le tapis -, un moyen simple et sain de s'esquiver." tiré de Monsieur Minus, de
Laurent Graff (qui sort ces prochains jours): un roman malin, drôle, fantaisiste, mélancolique et philosophique. Un homme marche pour fuir sa condition, son destin, sur fond de mouvements sociaux (véganisme, black block, anticapitalisme etc. le plus amusant étant le "mea culpa" - s'accuser soi-même), parfois violents car "les dégâts, les débris, le feu, les ruines" sont "le plus beaux des poèmes". Une histoire qui pense le contemporain et s'amuse aller au-delà - l'imaginaire comme miroir déformant, c'est ce qui fait la force de ce nouveau
Laurent Graff qui plaira aux amateurs de Toussaint et d'
Echenoz et même aux lecteurs de
Houellebecq ou de Tesson, qui trouveront dans Monsieur Minus matière à réfléchir, à rêver aussi. Excellent.
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