Jukebox Motel, tome 1 : La mauvaise fortune de Thomas Shaper

Un diable d'album

Interrogeant le lecteur sur les affres de la création artistiques, La mauvaise fortune de Thomas Shaper amorce un récit captivant oscillant entre drame et poésie…

Artiste prometteur du milieu artistique underground newyorkais, Thomas Shaper voit sa créativité entravée par un juteux contrat qui fait de lui un homme riche mais contraint de livrer dix toiles en un temps record… Préférant prendre la tangente, il va croiser la route du légendaire Johny Cash, lui aussi en plein doute, et va s'efforcer de lui trouver un « diable d'endroit » où tous deux pourront exprimer leur créativité…

Porté par les crayons sensibles et les couleurs délicats de Marie Duvoisin qui donnent vie à une poignée de personnages particulièrement attachants, Tom Graffin signe avec Jukebox Motel une remarquable adaptation de son roman éponyme.
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Thomas est fils de cultivateur de fraises. Son père possède la plus grande plantation de fraises du pays. Alors il serait logique que Thomas prenne sa suite. Mais non... A 24 ans Thomas part pour New York avec l'ambition de devenir peintre. Il rencontre Joan qui devient son "indamour" et Andy Warhol qui flashe sur une de ses toiles, puis viennent d'un seul coup le succès et la richesse. Tout n'est que fulgurance et excès.
Thomas a alors besoin de s'isoler pour produire ses prochaines toiles. Après une rencontre improbable (je vous laisse la découvrir) il tombe sous le charme d'une vieille grange qu'il va retaper et dans laquelle il va se consacrer à la création. Comment reproduire le succès de la première ? Et Joan qui lui manque...

Cette BD est l'adaptation du roman du même nom, même auteur. Il est bien probable que je le lise parce qu'attendre le tome 2 va m'être difficile 😅
Il y est question de processus de création, de la fameuse question épineuse que se posent pas mal d'artistes : dois-je créer sur commande pour gagner au moins un peu ma vie ? Est-ce que la commande tue la créativité, la personnalité de l'artiste dans l'oeuvre ? Et si ça ne plait pas, finalement l'oeuvre est une marchandise comme une autre. Peu importe son aspect sacré. Voilà ce que j'y vois.