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Critique de paulotlet


Juin 1965. Tom, le fils d'un cultivateur de fraises québécois avait rêvé de découvrir le vaste monde. A New-York, il rencontre Joan avec qui il vit un amour non conformiste, tantôt fusionnel tantôt distant. Devenu un peintre de légende un peu malgré lui, Tom croise Johnny Cash dans un bar californien et lui promet de construire un "diable d'endroit" où échapper à la fureur du monde. le Jukebox Motel naît au milieu de nulle part; il verra défiler les potes de Johnny: Bob, Jimi, Elvis et le jeune Bruce qui pourrait bien nous étonner un jour.

Mais cette vie idyllique cache difficilement le drame intérieur de Tom, pantin entre les mains de marchands d'art qu'il méprise, auteur d'une oeuvre qu'il considère comme une farce, fils ingrat et amoureux absent.

Il y a un peu de John Irving chez Tom Graffin qui enchaîne une galerie de personnages hauts en couleur, et crée une ambiance très cinématographique; on contemple les paysages, on écoute la musique, on sent la térébenthine. On est heureux quand la belle américaine de Johnny franchit enfin le portail après un an d'attente, on trouve le Cobbler trop sucré. C'est bien rythmé, écrit de manière efficace malgré un emploi du présent auquel il faut s'accoutumer, forcément. Les situations sont inattendues, cocasses, parfois émouvantes, jamais mièvres. La question centrale du bouquin est comment vivre une vie fondée sur l'imposture. Et Tom ne cessera de chercher à échapper à l'emprise d'un destin qu'il n'a pas vraiment choisi. Et toute la joyeuse bande du Jukebox Motel lui ouvrira la porte.



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