AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Vermeer


Roman très drôle surtout dans sa première partie, d'un humour noir, second degré, cruel. Un jeune homme travaille comme publicitaire dans une grande radio de service public où il subit en permanence (ou croit subir) moqueries, railleries et surtout sous- entendus et non-dits, ce qu'il vit très mal. Qu'est ce qui le complexe autant et le fait devenir paranoïaque ? Son prénom Kevin (sans accent pourtant), symbole de beaufitude, de culture télé dans ce bouillon de vanités que constitue cette radio où sévissent d'éminents journalistes de gauche en mal de reconnaissance littéraire. Kevin, lui n'écrit pas, oeuvre dans un domaine méprisable, commercial aux yeux de cette caste. « Un Kevin ne peut, n'a pas le droit d'être un intellectuel. Il peut être prof de muscu, vendeur d'imprimantes, gérant de supérettes, mais intellectuel – impossible.»
Kevin est loin d'être idiot et Il monte alors une blague pour prendre sa revanche sur ces intellectuels qui le snobent. Hélas, un Kevin reste un Kevin.
Roman pas aussi léger qu'il y paraît surtout dans sa deuxième partie et aussi parce qu'il met en jeu l'identité liée en partie au prénom, le déterminisme social, le jugement des autres brutal (des intellectuels se targuant d'analyse qui plus est ) dominé par le préjugé.
Peinture des frustrations des uns et des autres, celle des Kevin comme celle des milieux littéraires, intellectuels, de la suffisance de cette élite gauche caviar parisienne pétrie d'humanisme mais donneuse de leçons et qui pratique le mépris social dans ses jugements.
Commenter  J’apprécie          20







{* *}