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Charles Grandjeat (Éditeur scientifique)Ferdinand Bruno (Éditeur scientifique)L. Martin (Éditeur scientifique)1/5   1 notes
Résumé :
Préface - Les nouveaux programmes ont mis l'accent sur la valeur éducative propre de l'histoire et de la géographie locales. Ils voient dans ce contact, dans cette initiation, une possibilité d'intérêt, une forme privilégiée d'accès à ce fonds commun par quoi les sentiments s'éveillent, les rapports s'établissent d'une façon plus sûre entre l'homme et les choses, entre la pensée et le réel. En même temps les puissances de l'imagination et du sentiment y trouvent à l... >Voir plus
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La famine ... tomba sur la Bourgogne (Franche-Comté)... Le pays était ruiné, sans bétail ni semées quasi en toutes ses parties, et les villages étaient abandonnées par la crainte et horreur des gens d'armes...
(...)
Le siège de Paris sous Henri IV a quelque chose d'approchant mais (sans rien enchérir) la famine de notre Bourgogne, en cette année 1638 (suite à l'invasion française), a passé par-dessus tout cela incomparablement. La postérité ne le croira pas, les riches qui possédaient force chevances et avaient eu au commencement des épargnes étaient épuisés ; les pauvres paysans étaient retirés dans les villes sans labeur ni emploi ; le blé rare partout se vendait à prix démesuré : on vivait des herbes des jardins et celles des champs ; les charognes des bêtes mortes étaient recherchées aux voiries. On tenait les portes des villes fermées pour ne se voir accablés du nombre des gens affamés qui s'y venaient rendre, et hors les portes les chemins demi-lieue loin étaient pavés de gens hâves et défaits, la plupart étendus de faiblesse et mourant ; dans les villes les chiens et les chats étaient morceaux délicats, puis les rats... furent requise ; j'ai vu moi-même des gens biens couverts relever par les rues des rats morts jetés par les fenêtres des maisons et les cacher pour les manger.
Enfin on vint à la chair humaine, premièrement dans l'armée où les soldats occis servaient de pâture aux autres qui coupaient les parties charnues des corps morts pour bouillir ou rôtir, et hors camp faisaient picorée ce chair humaine pour manger. On découvrit dans les villages des meurtres d'enfants par leurs mères pour sa garder de mourir et des frères par leur frères, et la face des villes partout la face de la mort.

954 - [p. 35-36] Girardot de Nozeroy
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