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Critique de ntchoubis


À la mi-janvier j'ai publié une critique sur le roman de Jean-Christophe Grangé «Lontano», la première partie du mélange de saga familiale et de thriller sur le clan des Morvan.

Un an après «Lontano», en 2016, son autre roman, la fin de ce diptyque, a vu le jour aux éditions Albin Michel et je doit vous dire qu'«il est très fort. Vrrrraiment trrrrès fort» !

SYNOPSIS
À la fin du roman précédent, «Lontano», Ervan prend la décision de partir en Afrique et «exhumer l'affaire Fontana», une des victimes de l'Homme-Clou. Voilà ce que l'auteur (par l'intermédiaire de Grégoire Morvan) dit à ce sujet:

« Erwan voulait tisonner les cendres du passé. Remonter, dans le détail, l'enquête que Morvan lui-même avait menée quarante ans auparavant sur un tueur en série qui s'attaquait aux filles blanches de Lontano, une ville minière du Nord-Katanga. Selon lui, Grégoire avait commis une erreur: la septième victime présumée de l'Homme-Clou, Catherine Fontana, avait été tuée par quelqu'un d'autre. Mais qu'en sais-tu, nom de dieu?

Il avait tout fait pour l'empêcher de se lancer dans cette vaine croisade mais quand il l'avait vu prendre un congé sans solde au 36 et acheter son billet d'avion, il avait compris que rien ne l'arrêterait. Il avait alors décidé de l'accompagner: après tout, lui aussi avait quelque chose à faire au Katanga… »

Ainsi, les aventures du père et du fils dans la brousse africaine se nouent en première trame de cette suite, «Congo Requiem».

Mais des intrigues, il y en a d'autres…

Il y a, par exemple, l'enquête menée par Gaëlle, soeur d'Ervan, et Audrey Wienawski, fliquette de la BC (Brigade Criminelle) à Paris. Leur suspect, un certain Éric Katz, avant sa mort, prétend que «L'Homme-Clou n'est pas mort…»

Il y a aussi les investigations de Loïc Morvan et Sofia Montefiori, ex époux, en Italie, sur les raisons de la mort atroce de Giovanni Montefiori, dit le Condottiere, père de Sofia et associé de Grégoire Morvan.

L'auteur n'a pas oublié Maggie Morvan. Elle aussi va jouer un rôle important.

Les événements du passée s'entremêlent avec ceux du présent. Les mystères, les révélations, les fausses pistes, le sang, l'argent, la haine, la concupiscence et l'abnégation… tout ça a un nom. «Congo Requiem»…

MON HUMBLE AVIS
Dans cette critique je suis prêt à répéter presque mot par mot mes éloges déjà exprimés dans mon essai sur la première partie, «Lontano» (que voulez-vous, c'est vrai que «les deux font la paire», quoi!):
[…] un thriller haletant qui nous tient dès les premières lignes et jusqu'au dénouement final. L'écriture est fluide, énergique, vivante, avec un parfait tempo. […] une intrigue palpitante, un langage truculent, une tension et des rebondissements incessants et imprévisibles et le fait que l'auteur livre les informations crescendo, laissant ainsi beaucoup de suspense tout au long du récit.

La densité du roman est assurée par ses personnages contradictoires mais plausibles ainsi que par son excellente construction qui se compose de trois ou quatre, ou même de cinq histoires imbriquées qui se déroulent en parallèle. Il y a des intrigues financières, des trafics miniers, de la magie yombé. Il y a le côté polar et le côté saga familiale qui fusionnent en un seul récit, sinistre et captivant à la fois.

Je peux y ajouter aussi l'univers terrifiant de l'Afrique noire, avec des descriptions ultra réalistes, un monde plein de violence, de haine et de couleurs.

Voilà ce que l'auteur dit à propos de son écriture: «Mon style est rapide, nerveux et hérite du cinéma». C'est tout à fait vrai, les chapitres sont assez courts, on les avale comme les épisodes, les scènes d'un film, en attendant la suite avec impatience. Comme un prestidigitateur habile, Grangé sait bien manier les détails et brouiller les pistes.

Et, à la fin des fins, deux points à grommeler, hérités, en quelque sorte, de «Lontano»:
1. Les longueurs au désavantage de tempo. Pour moi, «Congo Requiem» est un peu surchargé d'Afrique, de personnages et de détails superflus qui détournent mon attention.
2. Les personnage de ces deux romans sont bien denses et complexes. Mais parfois ils sont d'une certaine inconscience, si j'ose dire, ils sont en manque de persuasion et de logique des raisonnements.

EN RÉSUMÉ
Enfin, une cerise sur le gâteau. Comme «Lontano», cette deuxième partie de saga est devenue pour moi un régal de lecture qui m'a fait dévorer le roman sans désemparer. Un thriller à perdre haleine, voilà ce qui est son nom. Ou, si vous voulez, «Congo Requiem».

4.0/5
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