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Critique de kuroineko


Après son pavé Lontano dans son diptyque des Morvan, Jean-Christophe Grangé en a encore sous la semelle pour nous balancer les 850 pages - version poche - de son Congo Requiem.

Pas de répit pour les braves, ou les fous au choix. La première partie du roman nous entraîne dans la République Démocratique du Congo. Plus précisément dans la région du Katanga où ça fleure bon la guéguerre entre milices Hutus ou Tutsis, les Maï-Maï, les kadongos et aussi les troupes nationales. Saupoudrez tout ça de magouilles pour des mines de coltan, des troupes de l'ONU qui ont ordre de ne pas intervenir et vous obtiendrez un formidable bazar où va se perdre Erwan en quête de vérités sur une des victimes de l'Homme-Clou du début des années 1970. Son père, Grégoire le Terrible, est également au Congo pour tâcher de detourneeson fils de son enquête et pour faire sortir en loucedé le maximum de coltan sans se faire piquer par les autorités du pays avec qui il est censé être en affaires. Que du propre, du net et sans bavure!

Pendant ce temps, il se passe aussi pas mal de choses entre Paris et Florence. Des zones d'ombre continuent d'obscurcir l'enquête de Lontano, qui avait pourtant tout du sac de noeuds. Une eau de source limpide comme du cristal à côté de ce que pond l'auteur dans Congo Requiem.

Un roman à nouveau mené tambour - ou tam-tam - battant. La famille Morvan se révèle petit à petit dans toute sa complexité et permet de mieux comprendre les agissements et psychologie de chaque membre. On n'est pas au bout de nos surprises, ni des révélations.
Si l'on peut regretter une masse de rebondissements par trop improbables à force, surtout sur la fin avec des fins à la Scoubidou, il n'en reste pas moins que le roman se lit avec avidité. C'est dense, tendu, noir, violent et d'un impact indéniable. Difficile d'évacuer toute cette histoire rien qu'en refermant le livre. le clan Morvan est de ces familles qui restent dans l'esprit.

Quant à l'Afrique de Grangé, elle se révèle aussi angoissante que fascinante. Ne connaissant pas la situation exacte de la RDC, je ne sais où s'arrêtent les données factuelles et où commence la fiction. Toujours est-il que l'instabilité politique, la corruption et les manigances d'entreprises occidentales pour s'emparer des richesses du sol africain ne sont pas que pures imaginations de l'auteur, hélas.

En tout cas, son diptyque propose un voyage au long cours d'un peu moins de 2000 pages qui vaut vraiment le détour.
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