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Critique de Tatooa


Alors oui, ce second tome a des défauts...
Quelques longueurs, des ficelles qu'on voit venir à deux kilomètres (ou 200 pages avant, si vous préférez, et même plus, lol), des miracles ( pendant toute la partie (longue) au Congo, on se demande constamment comment Erwan s'en sort vivant, lol)(et aussi comment Loïc peut être un sniper hors-pair sans avoir jamais touché à une arme, ça c'est encore plus incroyable. Car on a pratiqué, par ici, le tir sportif, et je peux vous dire que c'est pas un truc inné). Mais tous ces défauts ne sont là que pour donner un support à "l'autre" histoire. L'histoire de la famille Morvan qu'à aucun moment on ne voit venir, elle, jusqu'aux révélations de ce tome 2. Et ça, ça, c'est tout simplement top.

Donc beaucoup de qualités, dont celle, non la moindre, d'être absolument impossible à lâcher et de ne pas s'ennuyer une seconde sur les plus de 850 pages que fait ce tome 2 !!! Rien que pour ça, il mérite une excellente note.

La seconde qualité est une très bonne cohérence psychologique de tous les personnages totalement dichtimbourlés (terme qui n'existe pas, piqué à mon homme, mais qui dit bien ce qu'il veut dire) de cette famille totalement dysfonctionnelle ! Pour moi, c'est très important ce versant-là des histoires, c'est pourquoi j'apprécie S. King, et Grangé n'est pas très loin du King en la matière.

La troisième qualité est d'inscrire son histoire dans l'Histoire avec un talent pas croyable. C'est bien tissé, imbriqué inextricablement, on ne sait plus ce qui est vrai de ce qui ne l'est pas.

La quatrième qualité, c'est toute la partie Congo. Je pense qu'on n'est pas loin de vérités premières et d'une horrible réalité. C'est parsemé de petites phrases que j'ai entendu dans la bouche de mon homme à ses retours de voyages professionnels (rien à voir avec la guerre, tout avec la formation) en Afrique (Gabon, Cameroun, Congo-Brazzaville, et Côte d'Ivoire). Pour moi, lire toute cette partie, ça avait un goût de "déjà-vu" (enfin, déjà-entendu, plutôt, lol). C'est un autre monde (pas besoin d'aller dans l'espace), presque incompréhensible quand on n'y a pas grandi (et/ou qu'on a pas la tournure d'esprit pour y vivre. Il y a des gens faits pour ça. Comme Morvan père. Ou un de mes oncles. Des types pas forcément agréables à côtoyer quand on apprécie les relations d'égal à égal...)...

Bref, ça fait beaucoup de qualités pour des défauts excusables, des défauts, même, qui servent le suspens et le côté page-turner de la duologie.
Si vous lisez Lontano, faites en sorte d'avoir Congo Requiem pas loin...
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