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Critique de anlixelle


A force de voir quelqu'un de mon entourage se passionner pour les polars de JC Grangé, je me suis laissée tenter par Kaïken. Cette personne avait presque cessé de s'alimenter et de dormir pour mener au plus vite sa lecture. Il fallait que je comprenne mieux ce qui se joue là.

Kaïken, c'est le nom du poignard dont se servent les épouses des samouraïs pour se faire "seppuku", c'est-à-dire pour accomplir le suicide rituel, si nécessaire (selon elles).

Coup de chance, ce polar parle du Japon. Intensément.
Je l'ai découvert relativement vite au fil des premières pages ; JCGrangé travaille sa documentation minutieusement, et ça se sent. A travers le personnage de l'épouse du commandant Olivier Passan, le « super – flic - cabossé " de ce roman, c'est toute la culture japonaise qui est passé au tamis. Jusqu'aux dernières pages, la réflexion avance encore.

J'ai adoré ça. Un polar qui aide à penser ! Ça change tout.

Mais attention : quand le Soleil Levant devient un Soleil Noir, quand le passé devient aussi tranchant qu'un sabre de samouraï, quand le Japon n'est plus un joli souvenir mais un affreux cauchemar, alors l'heure du sabre a sonné.

Le flic O.Passan rêve d'un Japon intemporel dans lequel il puiserait calme et tranquillité. Sa bientôt ex-épouse japonaise le voit autrement ; on comprendra pourquoi bien plus tard.

Evidemment, à la base, il s'agit de découvrir un meurtrier fou à lier, mais la vie du flic n'est pas sereine (classique dans les polars actuels), et les pistes se brouillent assez vite : dans ce thriller nous sommes entraînés dans une folle poursuite, en France et au Japon. Pour notre plus grand plaisir, au grand dam de notre entourage. Ca y est, je commence à comprendre ou plus exactement à ressentir l'effet JC Grangé : je ne réfléchis plus qu'au temps qui m'est donné sur 24 heures pour mener ma lecture. Prise au piège de cette intrigue, mais pas que.

J'ai en effet trouvé que tous les ingrédients d'un très "bon" polar sont là: les personnages pugnaces, le rythme incroyable , l'étrangeté génétique du tueur (je n'aime pas spolier mes lectures, je n'en dirai pas une miette), une épouse japonaise bien mystérieuse …mais bien plus encore, car j'ai été d'autant plus ravie qu'en bonus, une fascinante découverte du Japon traditionnel nous soit offerte, avec une somme d'informations impressionnantes.

Et puis, mon plaisir a été majoré car il y a quelques années de cela j'ai lu le sabre et la pierre, ainsi que La parfaite lumière de Eiji Yoshikawa. Que du bonheur donc !

Outre cette documentation, j'ai aussi trouvé son écriture très belle, agréable, pas simpliste et, cerise sur le gâteau agrémentée de métaphores soigneusement choisies et de descriptions saisissantes (ici la région parisienne et une ville que je connais très bien pour y avoir passé mes 30 premières années) sont prenantes et intelligemment rédigées.

Peu d'auteurs de polars possèdent une écriture si belle, car les polars sont généralement loin de respecter les canons de la beauté littéraire.

Seul petit hic à Kaïken : la conclusion qui pêche un peu.
Mais j'ai en tête de découvrir d'autres écrits de cet auteur incroyable.

Je sais vers qui me tourner !

Lien : http://justelire.fr/kaiken-d..
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