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Citations sur Kaïken (87)

A l'hôpital Sainte Anne, un service s'est spécialisé dans le Paris shokogun (le syndrome de Paris).
Chaque année, une centaine de Japonais sont si déçus par la ville qu'ils sombrent dans la dépression ou la paranoïa.
Ils sont internés, soignés, rapatriés.
Naoko n'en est pas là.
Elle a le coeur dur - merci papa - et n'a placé, a priori, aucun espoir romantique ici.
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Jean Cocteau avait piqué une réplique à Pierre Reverdy et l'avait placée dans les dialogues d'un film de Robert Bresson: " Il n'y a pas d'amour. Il n'y a que des preuves d'amour." instantanément la phrase s'était élevée au rang de maxime universelle. Passan avait toujours perçu dans cette formule une vérité profonde: en amour, seuls les actes comptent, les mots ne coûtent rien.
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Les garçons de leur génération étaient des échalas aux cheveux orange, peu intéressés par les filles, encore moins par le sexe, qui vivaient par procuration à travers les jeux video, la mode, les drogues.
Satisfaits d'eux-mêmes, complètement passifs, ils se croyaient originaux.
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D'abord, elle lui avait enseigné le langage des signes afin de pouvoir communiquer plus spontanément. Ensuite, elle lui avait expliqué que la vraie révolte n'est pas d'agir en fonction d'un adversaire mais de l'effacer purement et simplement. Agir comme s'il n'existait pas. Alors seulement on était libre. On pouvait identifier ses propres désirs.
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Un sourire, un regard attentionné, et cela lui aurait fait sa journée. Mais même ces petites attentions, il n'avait pas été foutu de lui accorder. Et quand par miracle cela arrivait, c'était elle qui réagissait avec maladresse.
Elle était trop avide d'amour, comme un affamé mord la main qui lui tend la nourriture.
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Il s’était endormi comme on meurt d’une balle en plein front, ses rêves formant au-dessus de lui une lourde sépulture de pierre.
(p. 39)
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De leur pied droit, elles dessinaient lentement un arc de cercle sur le sol, révélant leurs soques de bois hauts de vingt centimètres, tout en fléchissant l'autre jambe, puis elles marquaient un temps d'arrêt avant de faire une nouvelle boucle.
Des compas féminins, traçant des courbes mystérieuses, appliquant des calculs nés d'une féerie inconnue...
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Les Japonais ont une métaphore pour décrire le phénomène : ils se comparent aux bonsaïs, à la fois soutenus et entravés par de minuscules tuteurs. Libérez-les dans la nature et ils se déploient aussitôt. Impossible de les replacer dans leur pot.
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Passan admirait ces êtres qui ne craignaient pas la mort. Des hommes pour qui le devoir et l’honneur étaient tout, pour qui la sinistre joie de vivre des « gens heureux » ne comptait pas. Naoko ne supportait pas cette admiration morbide. Pour elle, c’était encore une manière de stigmatiser son peuple. Toujours la même rengaine d’une culture tragique, oscillant entre perversité sexuelle et mort volontaire. Des clichés qui la mettaient hors d’elle.
Olivier avait renoncé à discuter. Il préférait peaufiner sa propre théorie. Pour un Japonais, l’existence est comparable à un fragment de soie. Ce n’est pas sa longueur qui compte mais sa qualité. Peu importe d’en finir à vingt, trente ou soixante-dix ans : il faut que l’existence soit sans tache ni accroc. Quand un Japonais se suicide, il ne regarde pas devant lui (il ne croit pas vraiment à l’au-delà), mais derrière. Il évalue son destin à la lumière d’une cause supérieure – shôgun, empereur, famille, entreprise… Cette soumission, ce sens de l’honneur, c’est la trame du tissu. On ne doit y déceler ni scorie ni souillure.
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"Elle estimait, par exemple, que la France était un pays d'assistés mais elle n'aurait jamais laissé filer un euro auquel la loi lui donnait droit."
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