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Critique de Erveine


Pour Günter Grass, un grand maître de la langue allemande et une si belle écriture, une critique en vers :
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À l'aube de ma jeunesse,
En strates, je me livre à l'appel.
Couché, sur mon lit de paresse,
J'épluche l'oignon, je le pèle.
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Où sont mes rêves d'allégresse ?
Mes Siegfried, mes princes de guerre,
Dans mes livres, ils étaient liesses.
Mes héros wagnériens de naguère ;
Blonds, nordiques aux yeux bleus.
L'esprit vide de contes et de contrées,
Aujourd'hui, si las, je me sens si vieux.
Loin des marches au rythme cadencé
Où l'on scandait des notes blêmes.
Pris par mégarde, bon gré, mal gré,
Par des chants et des emblèmes
Loin de mon être et même à l'apogée ;
.
Le choeur au pas, j'ai grandi bien trop vite,
Et vu les noires vicissitudes du monde
Où je fus projeté, le coeur encore en friche.
M'échauffant de transes et de faire ma ronde
Mais, auprès d'elle, mon autre pareille. Rêveuse !
Petite mademoiselle, emprunte de félicité.
Je l'aurais voulue épanouie et bienheureuse
Si du néant, revenu, et l'ambition désabusée,
J'avais baissé mon arme et baisé son sein
À l'armée embrassée, ravi un blanc-seing.
.
Et puis, tout rugissement éteint,
Que je me trouve en quelque point
Sur le qui-vive, à mon grand dam,
Les yeux rougis par les flammes
Celui à qui la vérité a dit son nom,
Dans le silence des feux et des canons.
De part et d'autre et en-deçà des lignes
Quels que soient son camp et l'adversité,
Pas un mot, une rime ni même insigne
Du non assimilable ne permet de juger
Par delà les pays et les frontières.
Du combat, expliquer la folie guerrière.
Erveine 2014
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