Je lisais les premières pages de
pelures d'oignon lorsque
Günter Grass s'est eteint. Une grande voix allemande, de celle qui - avec le groupe 47 notamment - ont contribué à redresser la langue allemande après qu'elle fût avilie par les nazis. Ce livre pourtant fit scandale, et la révélation de son enrôlement dans la Waffen-SS ternit durablement son image, à la hauteur de son importance. Pourtant Grass fut une grande conscience allemande, et ce livre en témoigne. de la fin de la guerre, et son enrôlement à l'après-guerre chaotique, Grass défait une à une les couches de l'oignon, convoque les souvenirs autour de trois envies de vie : la nourriture, les femmes, l'art. Comment chacun de ces besoins vitaux fut appréhendé, pris en main, dans cette étrange periode, de guerre, de faim, de doutes.
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