C'est l'histoire d'une danseuse nue qui se recycle dans le vol de banque, séduit l'inspecteur chargé de l'enquête et blanchit ensuite l'argent volé dans un honorable commerce. C'est un roman plutôt humoristique et sarcastique sur la société actuelle. Ce n'est pas le meilleur roman de Gravel, mais il se lit bien et avec plaisir.
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Assise en tailleur sur le lit, Monique évoquait, encore une fois, la dernière théorie à la mode, selon laquelle le caractère des enfants serait déterminé par leur rang dans la famille : l'aîné hérite du rôle du héros, le second est condamné à la révolte perpétuelle, le troisième se réfugie dans le silence, le quatrième joue les clowns, ensuite on recommence.
Certaines personnes font leur deuil le jour même du décès; le moment est difficile à passer, mais la douleur s'évapore en même temps que les larmes. Donald faisait partie des endeuillés de la deuxième catégorie, qui s'occupent des formalités en toute quiétude et continuent à vivre comme si de rien n'était. Ils dominent la situation pendant quelques mois, et même quelques années, jusqu'à ce que le deuil leur tombe dessus comme une masse, au moment où ils ne s'y attendent le moins; ils sombrent alors dans une profonde dépression dont ils ignorent la cause.
Vous étiez Dieu le père quand elle n'était qu'une enfant qui déballait ses cadeaux, au pied de l'arbre de Noël. Vous étiez le diable quand, adolescente, elle acceptait poliment votre argent. Et vous n'êtes plus rien quand elle est devenue adulte. Vous rentrez dans votre grande maison vide et jamais vous n'avez été aussi seul ni aussi vieux.
Et s'ils avaient raison, les vieux ? Peut-être la vie était-elle vraiment plus simple avant, quand tout fonctionnait au ralenti. Le bon Dieu avait dû se tromper en enfonçant la touche fast forward, qui était restée coincée.
Rencontre avec François Gravel - La magie de Super Hakim