Un festin pour les chiens

- Laisse-moi te présenter Edgar, a dit maître Asmodius en me désignant l'homme responsable de ces bêtes. Les molosses que tu vois là, Martin, sont des descendants directs des mastiffs que les Romains utilisaient pour combattre les grands fauves dans les arènes. Ils s'en servaient aussi comme chiens de guerre. Ces bêtes sont très cruelles et toutes entières dévouées à leur tâche : personne n'entre ni ne sort de mon domaine sans avoir affaire à elles. Il n'y a rien de tel que des chiens détachés pour que le personnel nous soit attaché ! Ha, ha, ha ! (p. 43)

Quand on a treize ans et qu'on a été élevé dans un orphelinat, on ne rêve plus qu'un roi vienne nous chercher dans son carrosse doré pour nous emmener vivre dans son palais. A cet âge-là, on ne rêve plus que qui que ce soit vienne nous délivrer. Les familles normales désireuses d'adopter un enfant veulent un beau bébé blond et joufflu, pas un grand rouquin. (p. 5)