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Critique de Meary


Qu'est ce que j'ai été déçue par l'Héritage Boleyn de Gregory!

Pourtant, j'avais vraiment hâte de le lire, car je porte énormément d'intérêt aux six femmes d'Henri VIII, toutes très différentes, toutes au destin tragique. J'étais d'autant plus ravie de découvrir ce roman, ayant commencé l'excellente saga Les reines maudites d'Alison Weir qui, pour l'instant, s'arrête à Anne Boleyn. Une aubaine donc, de redécouvrir L Histoire à travers les yeux d'Anne de Clèves, Katherine Howard et Jane Boleyn.

J'ai vite déchanté, et je pense que le style de Philippa Gregory y est pour quelque chose. Trop pompeux, trop ampoulé, il me donnait l'impression de lire dix pages en une. de fait, le roman m'est "resté sur les bras" pendant plus de deux semaines, tant certains passages étaient un supplice à lire.

On suit donc trois femmes dans ce roman choral : Anne de Clèves, originaire du duché de Berg dans le Saint Empire Germanique; Katherine Howard, cousine germaine d'Anne Boleyn et Jane Boleyn, dite Lady Rocheford, belle-soeur d'Anne Boleyn et dame d'honneur à la Cour.

Plusieurs voix qui s'emmêlent et se démêlent pour faire avancer l'intrigue, mais que j'ai trouvé trop clichées pour moi. Sans doute très proches de la réalité néanmoins, car Gregory est une historienne reconnue. Mais dans ce roman, la fiction aurait peut-être dû prendre un tout petit peu le pas sur la réalité, car il ne reste aucune émotion à la fin de la lecture. Les personnages sont plats: Anne de Clèves est une pauvre colombe abandonnée aux mains de fourbes, Katherine est bécasse et fougueuse, Lady Rocheford est une intrigante, manipulatrice et pourtant sacrément naïve. Toutes trois ont un point commun: leur avenir dépend d'hommes.

La tension qui devait être reine à l'époque à la cour est en revanche formidablement bien rendue, et je n'ai pu que me réjouir de voir Anne s'en éloigner et ainsi assurer sa survie. La chute des deux autres protagonistes, bien qu'attendue, est d'autant plus terrible du point de vue de Katherine, surtout quand on réalise que rien ne la prédestinait à être reine et qu'elle ne l'est devenue que par un coup du sort et par quelques manigances de son oncle.

Mais ces petits plus ne rattrapent malheureusement pas les gros moins soulevés plus haut, et quel dommage, car sans ce style pompeux, ce roman avait un potentiel certain.
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