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Critique de BillDOE


Prague dans les années 30, alors qu'Hitler part à la conquête du pouvoir en Allemagne, Viktor Jelinek et Viktor Forman sont à la tête de la société prospère Fernak qui fabrique des avions et des voitures. Ils nomment comme P.D.G. Bohus Zdrazil que l'on surnommera le pape. A la recherche de nouveaux marchés, les États-Unis ne s'avèrent pas un investissement rentable. Ils se tournent vers l'Allemagne en pleine expansion. L'Histoire va vite rattraper L'usine Fernak lorsque les nazis lancés dans une guerre totale en Europe obligent la société tchécoslovaque à fabriquer des tanks. Alors se dessinent deux camps, celui des collaborateurs et celui des résistants.
C'est cet étau qui se referme petit à petit sur les personnages du roman de Paul Greveillac que l'auteur décrit avec beaucoup de talent. Il mélange les acteurs de la seconde guerre mondiale avec les personnages de fiction issus de son imagination. Cela donne au récit toute la vraisemblance de son histoire. Comme la société Fernak, beaucoup de sociétés ont été contraintes d'adhérer au projet fanatique barbare nazi.
On comprend parfaitement le cheminement de chacun des personnages forcés pour les uns, endoctrinés pour les autres, ou tout simplement embarqués mal grès eux dans le projet d'une assemblée de fous, Hitler et ses sbires, ou motivés par une ambition égoïste et personnelle.
« L'étau » est un roman de plus sur la seconde guerre mondiale et sur le fascisme fanatique, pourrait-on dire, mais il a cette singularité qu'il se passe en Tchécoslovaquie et qu'il montre le cheminement qui conduit certains hommes à l'horreur. Il témoigne enfin des erreurs commises à la libération en jugeant coupables de collaboration des hommes et des femmes qui n'avaient pu qu'assister impuissants aux agissements de l'envahisseur. Cette injustice va jusqu'à condamner les enfants innocents, coupables des agissements présupposés de leurs parents.
Une lecture vraiment passionnante ! C'est presque un livre d'Histoire.
Editions Gallimard, coll. Blanche, 317 pages.
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