Ce roman c'est deux histoires racontées dans un seul livre. Deux évolutions. Celle de la Chine communiste de
Mao Zedong et celle de Kewei, fils de paysans.
Ces deux histoires vont s'imbriquer l'une dans l'autre.
On suit Kewei qui, remarqué pour ses talents de peintre, deviendra un artiste au service de la propagande chinoise.
Son nouveau statut le portera au rang de maître sur l'échelle sociale. Il le portera aussi au rang d'esclave : Kewei sera l'esclave de la propagande dont la peinture devra répondre à ses standards.
La posture de Kewei évoluera parallèlement à l'évolution du parti communiste. Son esprit contestataire, ses idées, sa façon de penser seront conditionnés par le communisme maoïste.
Le lecteur sera spectateur de son embrigadement mental. Un embrigadement que connaîtra l'ensemble de la population chinoise grâce à une propagande féroce et à des actes de répression forts contre tout début de soulèvement ; toute mutinerie ; toute révolution.
Très bien documenté, le roman de
Paul GREVEILLAC nous apprend beaucoup sur la Chine du Grand Timonier et son héritage laissé à la République populaire actuelle.
Le lecteur sort instruit de sa lecture et prend plaisir à tourner les pages d'un roman tout en poésie.
Commenter  J’apprécie         20