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Critique de sandrinalillebookine


A la fois roman et documentaire, le roman de Paul Greveillac nous emporte dans une grande fresque de la Chine des années 50 jusqu'aux années 2000 à travers le personnage de Kewei.
Tian Kewei est né en 1950 dans une famille de paysans chinois dans un village du Sichuan, en même temps que la mise en place du communisme. Il devient peintre au service du régime pendant la Révolution culturelle, un rôle où il devra apprendre à anticiper pour survivre.
Avec son livre "Maîtres et esclaves", Paul Greveillac fait un portrait « impressionniste » de cette République populaire de Chine. On sent que l'auteur s'est très documenté ; parfois cela peut-être un peu ardu à lire, il faut aimer l'histoire et les noms chinois ne sont pas faciles à retenir. Mais l'écriture de l'auteur, en nous plongeant dans la campagne chinoise, nous fait ressentir le froid, la faim, l'humidité, ce qui fait la violence de la vie à cette époque, les gens qui vivent dans la peur permanente. On y découvre l'absurdité de la vie des Chinois et, la manipulation de masse. Tout n'est qu'une question de survie, il ne semble pas y avoir de perspective d'avenir. Ou comment la machine à broyer communiste annihile chez Kewei tout envie de se révolter. Seul le personnage de Liu le pinceau, qui vit à la marge, connaît un peu la liberté. A travers ce récit d'envergure, c'est l'absurdité de toute une idéologie, un système totalitaire que dépeint Paul Greveillac et il le fait bien.
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