Méto, tome 1 : La maison

La trilogie « Meto » ne me tentait vraiment pas, car je trouvais ses couvertures tout bonnement repoussantes (pour moi, ça compte beaucoup une jolie couverture, même si c'est évident que ça ne fait pas la qualité d'un livre…). Je n'ai donc pas fait l'effort de découvrir, jusqu'à ce que le Tome 1 sorte en poche il y a quelques jours et débarque au nombre de 3 dans mes cartons de nouveautés. Je me suis dis que c'était peut être l'occasion de m'y risquer…

« Meto Tome 1. La Maison » met en scène 64 jeunes garçons et adolescents, tous enfermés dans une grande Maison, retranchée du reste du monde, et sous le contrôle d'hommes appelés « César ». Ils sont classés par couleurs, selon leurs âges (les Bleus sont les plus jeunes et les Rouges les plus âgés). Ils ignorent tout d'eux, de leur passé, de leur famille, de leur « vie d'avant le Maison », leur mémoire est presque entièrement effacé : pour eux, qui ignorent tout du reste du monde, il n'existe et n'a toujours existé que la Maison. On leur raconte qu'ils ont été arrachés à la misère et à l'horreur, qu'ils ont été recueillis, nourris, logés et mis en sécurité, que la Maison est un lieu sain et bon pour eux. En effet, ils y sont éduqués, il y étudient, y pratiquent des sports, y vivent presque comme des enfants normaux, si ce n'est ces règles très strictes, arbitraires et étranges qui régissent leur vie à la Maison, et les châtiments violents qu'ils subissent en cas d'irrespect de ces lois. Si ce n'est aussi ces questions qui les hante sans cesse : « qu'advient-il de ceux qui, trop grands pour demeurer à la Maison, en sont expulsés, disparaissent et ne reviennent jamais ? Et eux ? Que vont-ils devenir ? ».

Mais tous s'y adaptent, et aucun ne décèle l'étrangeté de la Maison, ils sont convaincus du bien-fondé de leur vie. Hormis un petit groupe de rebelles qui va voir le jour…

J'ai apprécié ce roman d'anticipation pour adolescent. le sujet est maîtrisé, l'histoire prenante et rythmée, le récit captivant et dérangeant. On entre facilement dans la Maison, et on en ressort difficilement, à l'instar de nos héros ! Cet endroit et ses occupants sont fascinants, ses nombreux mystères éveillent la curiosité, et la tension croissante fait vibrer. Des thèmes universels déjà beaucoup étudiés sont évoqués, tels que le conditionnement, le formatage et l'endoctrinement de tout un groupe (là de jeunes enfants, tous de sexe masculin) et la nécessité de réfléchir par soi-même afin de sortir du moule, de se libérer du joug de leurs « Césars », de s'affranchir de leur despotisme. du vu, vu et revu, en somme.

Une lecture agréable pour moi, bien que ça ne soit pas non plus un coup de coeur. Objectivement, c'est un bon livre, mais il manquait un je-ne-sais-quoi indéfinissable pour que j'accroche complètement et ai envie de me jeter sur le tome 2.
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En général je n'apprécie guère ce type d'histoire d' enfants aux prises à des adultes. Ils évoluent dans une communauté fermée et régie par des règles strictes que l'on peut aisément assimiler à une dictature. Les enfants vont donc se mettre en quête de liberté, la résistance va alors s'organiser. Mais là j'avoue que j'ai été conquise par la description de l'ambiance, du décor, des règles de vie... Y Grevet arrive à nous plonger dans cette atmosphère si spéciale, tout en ménageant le suspens nécessaire. On a vite envie de tourner les pages et de savoir ce qui va suivre.