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4,08

sur 917 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mes incursions en littérature jeunesse sont plutôt rares mais il se trouve que ce titre m'attirait pour au moins deux raisons.
Pour commencer une couverture sympathique et intrigante, ensuite un résumé évoquant un contexte prometteur et lui aussi intrigant, et quand cela m'intrigue, cela m'intéresse aussi.
L'auteur nous propose un scénario qui fait un peu penser à "1984" avec un contexte disciplinaire de type carcéral et une ambiance délétère pleine de mystères.
Les pensionnaires de la maison sont au nombre de 64, exclusivement des garçons, il sont divisés en quatre tranches d'âges qui se distinguent à leurs couleurs, bleu clair pour les plus jeunes (8-10 ans), bleu foncé, violet et rouge pour les plus âgés.
Des garçons dont les plus anciens souvenirs ne remontent pas plus loin que le premier jour de leur incorporation. Les journées sont rythmées par un programme immuable du lever au coucher, activités sportives éreintantes et souvent violentes, mais aussi une instruction scolaire "classique" sous la férule impitoyable des "Césars".
Les punitions sont fréquentes, dures et parfois dangereuses, voire léthales.
Ce qui va très vite se révéler captivant c'est évidemment de comprendre le fonctionnement et les us et coutumes de la "maison".
Mais ce qui va être essentiel dans cette intrigue sera d'essayer de comprendre à travers le questionnement de Méto et de quelques uns pourquoi ils sont là, que peuvent bien devenir ceux qui atteignent l'âge limite et qui disparaissent tous un jour mystérieusement. Question obsédante pour Méto qui est "rouge" et qui se sent de plus en plus en sursis...
Un premier tome palpitant au suspense assez prenant, on oublie aisément le classement en littérature "pour ados", le style est agréable et le rythme idéal, c'est indéniablement une bonne pioche !
Reste deux tomes à lire, je suis confiant pour la suite.
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Quand on est, comme moi, fan de littérature jeunesse, impossible d'occulter la célèbre trilogie de la « Maison » d'Yves Grévet. Méto, le protagoniste principal est un jeune garçon qui habite dans la Maison, une sorte de pensionnat où vivent soixante-trois autres garçons. Quand l'un d'eux grandit, il est remplacé par un autre. Les règles de cette Maison sont extrêmement rigides et chacun doit s'y conformer. Répartis par classes d'âge (les Bleu clair, les Bleu foncé, les Violet et les Rouge), la vie des pensionnaires est entièrement cadrée. Lorsqu'ils deviennent trop grands, leur lit craque et ils disparaissent. Pour eux c'est la hantise de grandir. Méto se pose beaucoup de questions. Il est rouge et la fin de la cohabitation est proche pour lui. L'auteur crée un univers avec ses propres règles et ses lois. Méto apprendra à penser par lui-même dans un univers qui cherche à tout prix à formater le caractère des pensionnaires.
Bien qu'ayant largement dépassé l'âge des juniors (13-14 ans), j'ai été vraiment happé par l'univers de ce premier tome qui est à conseiller pour tous les adolescents (plutôt des garçons mais à confirmer).

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Méto est une saga jeunesse/ado qui a fait assez parler d'elle et plus particulièrement en ce moment, puisque le premier opus a eu le droit à son adaptation BD. Je connaissais les grandes lignes : l'histoire se déroule dans un huis clos exclusivement masculin. Isolés et endoctrinés, ils vivent en suivant des règles strictes, ont intérêt à obéir sous peine de punitions douloureuses et n'ont aucune liberté. Les semaines se ressemblent toutes, mais le pire est à venir, puisqu'une fois considérés comme trop grands, les pensionnaires disparaissent mystérieusement… C'est intriguée que j'ai découvert « la Maison », cet étrange endroit rempli de secrets dirigé par les Césars, des adultes froids, autoritaires, dictateurs, sévères, inflexibles et tyranniques. À côté d'eux, une maîtresse d'antan punissant les élèves à coups de règle en fer sur les doigts ressemble à un enfant de choeur… Ici, tout fait tellement froid dans le dos !

Répartis par des rubans de couleur correspondant à leur ancienneté, les enfants semblent être une sorte de légion que les Césars modulent à leur convenance… Ainsi, les pensionnaires doivent suivre des directives précises comme manger en même temps en laissant un laps de temps chronométré entre chaque bouchée, pratiquer du sport comme l'Inche (une discipline violente), suivre des cours, chanter, subir des piqûres, etc. Certaines choses leur sont interdites comme le fait de ne pas toucher aux lits, ne pas garder d'affaires de leur vie d'avant (qu'ils ont oublié), obéir sans bouger et sans prendre la parole sauf si on leur en donne l'ordre, ne pas regarder dehors puisqu'il n'y a aucune fenêtre ouverte dans la Maison. Ceux qui désobéissent ou se battent subissent des sévices collectifs ou sont envoyés dans le frigo où ils doivent survivre dans le froid parfois plusieurs jours… Et gare à ne pas s'endormir sous peine de perdre des doigts gelés par les basses températures ! Leur quotidien est véritablement réglé comme du papier à musique. Ainsi, les enfants n'ont vraiment pas le droit d'agir ou de parler comme bon leur semble. Ce qu'ils traversent est à la fois révoltant, intriguant et étrange. J'ai été assez perturbée par cette étrange ambiance qui avait tendance à devenir malsaine à cause des conditions ou des punitions inhumaines. Tout cela ne m'a pas laissée indifférente…

La narration est vue du côté de Méto, un adolescent franc, calme, observateur, patient, silencieux et attachant. le pauvre arrive bientôt en « fin de parcours », puisque d'après sa taille, il ne lui reste que trois à six mois avant de disparaître. Loin de paniquer, Méto a plutôt tendance à se poser des questions, à continuer à vivre et à essayer d'ouvrir les yeux sur l'endroit où il se trouve. J'ai beaucoup aimé son caractère posé et paisible en surface, mais en réalité bouillonnant. Il s'interroge énormément et va tenter d'éclaircir certains mystères de la Maison. Malheureusement pour lui, ces découvertes prennent énormément de temps. de plus, comme à chaque fois qu'un enfant trop grand n'est plus là, les Césars intègrent des petits que les plus âgés doivent prendre sous leur aile. Méto va être responsable du petit Crassus et va devoir veiller au grain pour que le bambin comprenne chaque règle et ne commette aucun écart ! En effet, si Crassus se comporte mal, c'est Méto qui payera à sa place… Cette situation renforce le climat de peur et ajoute un soupçon de tension déjà bien présente. J'ai trouvé le tandem intéressant. L'arrivée de Crassus va habilement permettre à l'auteur de montrer les nombreuses facettes de ce pensionnat lugubre. le lecteur va ainsi découvrir l'endroit en même temps que le jeune novice dont les réactions seront souvent les nôtres (effroi, peine, peur, malaise).

Le rythme du récit est d'abord assez lent, ce qui permet de bien saisir toutes les subtilités et le fonctionnement de la Maison. Cela permet également de découvrir les nombreux personnages… Et, à mon grand regret, il y en a beaucoup ! J'ai dû noter quelques noms sur une feuille, car j'étais perdue avec tous ces enfants dont le prénom antique se termine souvent par « us » (Marcus, Paulus, Claudius, Crassus). Il y a de quoi se perdre un peu, car les informations à assimiler sont nombreuses… Une fois que l'on commence à enfin cerner l'atmosphère de l'ouvrage, le suspense va commencer à s'accroître avec les actions et les découvertes de Méto. C'est le passage que j'ai préféré, car j'étais véritablement prise par les rebondissements qui en découlaient. En revanche, le dernier tiers ne m'a pas spécialement captivée… J'ai eu l'impression que le soufflet retombait et que les choses stagnaient un peu. Il faut dire qu'après une telle montée en puissance et la révolte grandissante due au soulèvement de certains protagonistes, je m'attendais à une confrontation plus musclée ou plus haletante… le dénouement incite le lecteur à se pencher sur la suite cependant, même si je suis intriguée, je n'en fais pas une priorité.

Plusieurs éléments restent plein de mystères. Nul doute que le second opus mettra en lumière quelques questions comme le monde (Est-ce le nôtre ? Un univers post-apocalyptique ou futuriste ? Une histoire se déroulant dans le passé ?), ce qu'il se passe hors de la Maison au cadre totalitariste ou la place des femmes. J'avoue que ce dernier élément m'a beaucoup perturbée. Après une cinquantaine de pages, je me questionnais déjà sur l'absence des demoiselles. Serait-on un mythe ou un sujet tabou dans ce monde d'hommes ? La fin de l'ouvrage apporte quelques réponses grâce à Méto qui va expliquer certaines choses aux plus jeunes. Cela dit, je pense que la suite mettra en avant un personnage féminin. La confrontation devrait être intéressante… Je remercie Mikasa qui m'a permis de découvrir ce premier tome déroutant, atypique, captivant et énigmatique !
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Un roman à l'atmosphère très étrange, emplie d'un mystère opaque qui ne s'éclaircira, je pense, qu'au fil des tomes suivants... Nous sommes dans le tome de présentation: découverte des lieux, de l'univers, des personnages. Une intrigue commence à se nouer et provoque une grande attente pour lire le tome 2!
J'ai beaucoup aimé cette atmosphère renforcée par un style épuré, des phrases courtes et concises. le personnage de Méto est touchant dans ses interrogations mais aussi dans son engagement auprès de ses camarades.
C'est une lecture que je retardais depuis longtemps, à tord! Je vous conseille donc de le lire au plus vite si l'occasion vous en est donnée! Cela vaut le détour!
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Lu grâce à l'excellente critique de CasusBelli que je remercie : sans lui je serai probablement passée à côté de cette saga pourtant qualifiée de classique par de nombreuses critiques par ici (et 150 critiques, ça commence à en imposer !).

Si Yves Grevet a choisi Méto pour personnage principal, c'est grâce à l'initiation de Crassus que le lecteur comprends les très nombreuses règles qui régissent la Maison. Règles absurdes, uniquement destinées à asseoir le pouvoir des César et à abrutir de fatigue les 64 garçons enfermés là.

Jusque-là, je n'avais pas été convaincue par les romans d'anticipation d'auteurs français. Peut-être n'ai-je pas lu les bons. Mais Yves Grevet tient la comparaison avec les meilleurs auteurs américains du genre. Ce qui n'est pas un petit compliment !
Son univers est glaçant (au sens propre, avec le Frigo) et terriblement efficace. Malgré leur planning d'automates, chaque personnage Rouge a sa personnalité propre, tous sont intéressants. Les péripéties s'enchaînent sans temps mort, les réponses arrivent mais des questions restent en suspens... C'est donc avec grand plaisir que je vais attaquer le deuxième tome, que j'ai heureusement sous la main !
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Après avoir lu toute la série, je relis à nouveau le premier et retrouve avec plaisir les personnages dont on fait ici la connaissance. Dans la maison, les règles sont strictes, et si on ne les comprend pas, il faut quand même les appliquer. N'y vivent que des garçons, enfants et adolescents, tous avec des prénoms latins, sous la direction et le contrôle des César. Ils suivent des cours, font du sport, mais personne ne sait ce qu'ils deviennent lorsque le temps de leur apprentissage est fini. Chaque âge porte une couleur, et quand un grand part, un petit arrive. Meto aimerait comprendre et percer les secrets de cette maison avant que son tour n'arrive de devoir la quitter.
L'univers dystopique est bien campé avec ses lois individuellement absurdes mais qui font sens quand elles sont considérées sous un autre angle. Les mécanismes qui président à la suite sont déjà bien mis en place et chaque personnage a son rôle à jouer.
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64 enfants, uniquement des garçons, doivent suivre à la lettre les règles d'une mystérieuse maison jusqu'à ce qu'ils s'en aillent...
Pourquoi sont-ils ici ? D'où viennent-ils ? Où vont-ils une fois trop âgés ? Qui sont ces « cesar » qui leur intime les règles et les punitions, parfois très violentes ?
Autant de questions dont les réponses sont dévoilées quelque peu au cours du tome 1... mais pas tout !

J'ai beaucoup aimé ce tome 1. C'est sombre et violent, on sent la rébellion et l'intelligence du jeune Meto qui lui permettront de découvrir bien des facettes de cette Maison, de ses habitants et de son fonctionnement.
On a vite, très vite, envie de découvrir la suite dans le tome 2...
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Cherché à la bibliothèque après le passage d'Yves Grévet sur la plateau de la Grande Librairie, son propos m'ayant intrigué, je me suis lancée dans la lecture de ce premier tome de METO.
Nous sommes avec Meto, un jeune garçon qui appartient aux Rouges, le palier de couleur le plus ancien dans l'organisation de la Maison, Il y a les Bleus Ciel, les Bleus Foncés, les Violets et les Rouges. Ensuite, on ne sait pas...
Tout est minuté et ritualisé dans la Maison, le sport, l'apprentissage, la circulation des personnes, la façon de manger, bref, le quotidien ne doit jamais déroger à la règle. Et gare aux punitions violentes si c'est le cas!
C'est plutôt bien emmené, l'ambiance est lourde avec le regard des César et cette peur de trop grandir et donc de casser son lit dans la nuit ce qui implique une disparition de l'enfant et donc ce qu'il en advient.
De plus, l'univers est très carcéral, très autoritaire et on discerne une volonté de manipulation, de mensonges, de peurs qui en font un livre prenant et pour le lequel on doit forcément lire le tome 2 et 3 pour connaitre la destinée de ceux qui se posent trop de questions...
Une très bonne série littérature jeune.
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Bienvenue dans la Maison du Bonheur, lieu fermé au monde où vivent reclus des dizaines de jeunes garçons, amnésiques de leurs origines et de leur identité. Dans cet un univers de pensionnat carcéral hors du commun, normé par des règles arbitraires d'une violence absurde, ces mômes sont éduqués dans la méconnaissance totale du monde extérieur. Puis, comme de toute prison, ils vont chercher à en sortir.

L'écriture est maîtrisée, la narration directe et efficace. Un premier tome à découvrir !
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J'ai beaucoup aimé ce livre. Yves Grevet, en isolant totalement ses personnages se donne la possibilité d'inventer en quelque sorte un "autre monde"qu'il arrive très bien à faire vivre. Grâce aux descriptions, on peut s'imaginer les lieux, le dortoir, la salle de jeux... les personnages ont chacun un caractère différent et très réaliste mais je me demande toujours pourquoi Méto n'a-t-il pas un prénom qui finit en "us" comme les autres ? En tout cas il y a de tout, action, description...
Il me tarde de lire le second tome pour en savoir un peu plus sur la Maison...
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