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Critique de Verdorie


Après sa mort, Jean se trouve réincarné dans le corps d'un corniaud.
Il a gardé sa conscience d'homme et les souvenirs de toute une vie qui doivent désormais cohabiter avec l'instinct et la prédisposition canins. C'est en traçant le délicieux fumet de pisse d'une chienne qu'il finit par arriver devant la maison de sa veuve. Astrid, qu'il a jadis enlevé à son Congo natal, n'a jamais aimé les animaux.
Mais la solitude et la peur dans ces Hautes Ardennes belges continuellement embrumées lui font accepter ce sac-à-puces en tant que compagnon et confident. Elle le baptise "Fidèle" et décharge son coeur devant lui... Jean-Fidèle, toujours très amoureux d'elle, écoute... et tremble...

Avec Gudule on a l'habitude de lire des histoires (ou courts romans, comme celui-ci) d'horreur, or ici, l'épouvante ne frappe pas tant le lecteur que Jean qui croyait avoir vécu le grand amour pendant presque cinquante ans de vie commune... mais connaît-on jamais vraiment quelqu'un, même au bout d'un demi-siècle ?
C'est l'histoire d'un couple, mal-assorti, selon le protocole de société en vigueur à la fin de l'époque du colonialisme. Les confidences d'Astrid qui alternent ingénieusement avec les souvenirs de Jean en font un recit fortement intimiste.
Un texte sombre dans lequel l'écriture descriptive et l'art avec laquelle Gudule sait jongler avec les mots et le langage font merveille.

(Roman épuisé, repris dans le recueil "Le club des petites filles mortes ")
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