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Critique de Christophe_bj


Tony habite une cité d'Aubervilliers, et, grâce à la boxe et avec l'aide de son oncle et de son coach, il essaie de se tenir à l'écart des racailles de son quartier. Malheureusement, il n'en va pas de même de sa mère, qui collectionne les amants, souvent des hommes infréquentables, et se retrouve dans de nombreuses embrouilles. Un jour, elle est violemment frappée par l'un d'eux et se retrouve à l'hôpital. Tony va chercher à la venger, et c'est le début d'un engrenage. ● Ce livre a eu plusieurs prix du polar, alors que ce n'en est pas un. C'est un roman noir, plongeant dans la misère sociale des cités de Seine-Saint-Denis et d'autres banlieues parisiennes, et son cortège de drogue, de violence et de prostitution. ● Plusieurs articles du code de la vie en cité sont convoqués, comme : « Ça me rappelle que j'ai une dette envers Miguel. Que je la payerai tôt ou tard, et que je serai obligé de faire ce qu'il me dira de faire. le premier jour, je l'imagine me demander de tuer un homme. » ● Les petits font comme les grands, perpétuant une existence gâchée, rendant impossible une sortie de la spirale infernale. Certains personnages regrettent le temps où la voyoucratie répondait à un code de l'honneur. « Maintenant les petits ils n'écoutent que du rap, des types qui leur disent de vendre de la came et de taper des fourgons alors qu'eux n'ont jamais rien fait de leur vie à part sucer des producteurs. Putains de baltringues ! » ● le plus appréciable dans ce livre est sans doute son rythme, créé par des phrases courtes et souvent une absence de transition, y compris typographique (pas de « blanc ») entre les scènes : un montage « cut », préfigurant l'adaptation au cinéma. ● On voit bien que l'auteur recherche (et trouve) une écriture à l'os, sans aucune fioriture, qui convient à son sujet et au format court du roman. ● le personnage de Tony est bien approfondi, celui de Moussa aussi dans une certaine mesure, mais les autres relèvent plutôt de l'utilité narrative et du stéréotype. ● J'ai bien aimé cette remarque : « Certaines personnes souffrent plus que d'autres alors qu'elles vivent des trucs moins graves. » ● Malheureusement, la fin est extrêmement décevante, du niveau d'une rédaction de Sixième, absolument pas à la hauteur du reste.
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