C'est triste quand il fait beau et que quelqu'un s'en va.
Chaque fois que l'on se détache de quelque chose, on se retrouve plus léger, mais plus vide aussi.Ce vertige.Elle l'apprend, l'accepte dans un frisson.
Ils dégagent cette sorte de calme des hommes qui se savent à leur place, que le travail en plein air fatigue sans corrompre.Le soir,ils s'écroulent,le sommeil les protègent jusqu'au matin.Leur partie animale ne les ronge pas, elle s'exprime chaque jour dans les tâches lourdes,qui demandent force et concentration.Ces hommes là,elle les respecte,elle les aime.Jamais,elle n'a peur auprès d'eux.
Les souvenirs, les blessures,les problèmes n'assiègent pas seulement l'esprit, ils encombrent la poitrine,épaississent le sang,ralentissent l'oxygène.La montagne exige un homme dénoué.
Exilé de mon pays après la taule.Je n'avais pas eu le choix à cette époque, je devais partir, aucune alternative.Je n'avais pas gagné l'indépendance pour perdre la liberté.
Il est mince comme une fille dans la lumière rasante.Les hanches étroites, les jambes longues,la finesse de ses pieds,leur cambrure.Dix années d'escalades, elle aime les suivre des yeux, les sentir sous sa main, les effleurer de ses lèvres lorsqu'ils se retrouvent. "Tu te laisses libre", dit-elle.