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Critique de ladesiderienne


En cette période de restrictions, je continue de me tourner vers ma PAL pour trouver la nourriture nécessaire à mon esprit (avec presque 250 livres en instances sans compter ceux de ma tablette, je ne risque pas de mourir de faim tout de suite). J'essaie de choisir ceux qui n'ont pas de critique sur Babelio et de ce fait, mes lectures sont un peu datées dans le temps.

C'est le titre de ce roman qui a attiré mon attention car l'auteure m'était inconnue. "Car les hommes sont meilleurs que leur vie", avouez que ça en jette, c'est aussi beau que c'est énigmatique. Rassurez-vous, tout le livre est de la même veine. Voilà, c'est dit ! Liliane Guignabodet, qui a par ailleurs obtenu le Grand Prix du roman De l'Académie Française en 1983 pour un autre de ses titres, est sans nul doute une intello. Question style, je suis très difficile : trop simple, je n'aime pas ; trop compliqué, je ne suis plus...

Lors du débarquement en Provence, Kenneth Sweeney, un parachutiste américain rencontre Hélène Béville. de suite, c'est la passion qui anime leur couple et Kenneth se prend d'affection pour Catherine, la fillette qu'Hélène a eu d'une précédente relation. Après un mariage éclair, la guerre terminée, toutes deux partent rejoindre Kenneth en Californie où il vit. Mais les séquelles psychologiques et physiques ont transformé l'ancien soldat. Alcoolique, il est sujet à des crises de violence qu'il dirige principalement contre Catherine car elle symbolise l'amour que sa femme a éprouvé pour un autre avant lui. Hélène persiste à croire à un bonheur familial possible, si son mari accepte de se faire soigner. Quelques années plus tard, lorsque Catherine reçoit une lettre de Victor, son père biologique qui demande à la connaître, elle s'embarque pour la France le rejoindre près de Cannes où depuis toujours, grâce à la présence d'une fidèle mécène qui le soutient financièrement, il puise son inspiration au travers de la gent féminine qu'il fréquente pour peindre des tableaux.
La jeune fille trouvera-t-elle enfin la figure paternelle qu'elle recherche ?

Après cette lecture, je reste perplexe. Pour moi, il est évident que l'écriture plutôt affectée a desservi l'histoire. Parfois les mots s'assemblent dans des envolées poétiques de toute beauté, comme la description par exemple d'un coucher de soleil sur San Francisco, parfois, cela en devient abscons et ridicule : "elle voyait les roues de la locomotive tournoyer dans un cercle rouge, un essaim de lucioles s'élever des rails aspergés par une fiente de charbons ardents et une urine de vapeur bouillante."
Mon esprit occupé à tenter de saisir où voulait m'emmener l'auteure, je n'ai pas éprouvé de réelle compassion pour les personnages, excepté Catherine.
Les hommes ne brillent pas vraiment par leur grandeur d'âme, entre Victor, le père égoïste qui ne vit que pour son art et Paul, le beau-père d'Hélène, qui cherche la jeunesse éternelle à travers les femmes qu'il séduit, on ne sait vers qui se tourner. Au moins, la violence de Kenneth trouve une raison dans son passé de soldat.

J'ai quelques difficultés à extraire l'essence de ce roman auquel j'accorde un 10/20. Les traumatismes de la guerre, la complexité des relations humaines, la quête du père, les vraies valeurs de l'existence portées par Dhyani, la mère indienne de Kenneth, des sujets qui auraient pu être traités au travers d'une écriture moins théâtralisée.

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