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EAN : 9782226051493
388 pages
Albin Michel (07/02/1991)
3.17/5   3 notes
Résumé :
KENNETH SWEENEY, membre d'une unité d'élite de l'armée américaine, est parachuté en 1943, en PROVENCE. Il rencontre HELENE BEVILLE, que vient d'abandonner son amant, un peintre égoïstement enfermé dans son art. Elle vit avec sa petite-fille CATHERINE. C'est le début d'une passion intense et profonde entre ces 2 êtres marqués par la guerre, leur passé, leurs responsabilités. HELENE épouse KENNETH et va vivre avec lui dans la vallée de SAN JOSE, en CALIFORNIE. Traumat... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
En cette période de restrictions, je continue de me tourner vers ma PAL pour trouver la nourriture nécessaire à mon esprit (avec presque 250 livres en instances sans compter ceux de ma tablette, je ne risque pas de mourir de faim tout de suite). J'essaie de choisir ceux qui n'ont pas de critique sur Babelio et de ce fait, mes lectures sont un peu datées dans le temps.

C'est le titre de ce roman qui a attiré mon attention car l'auteure m'était inconnue. "Car les hommes sont meilleurs que leur vie", avouez que ça en jette, c'est aussi beau que c'est énigmatique. Rassurez-vous, tout le livre est de la même veine. Voilà, c'est dit ! Liliane Guignabodet, qui a par ailleurs obtenu le Grand Prix du roman De l'Académie Française en 1983 pour un autre de ses titres, est sans nul doute une intello. Question style, je suis très difficile : trop simple, je n'aime pas ; trop compliqué, je ne suis plus...

Lors du débarquement en Provence, Kenneth Sweeney, un parachutiste américain rencontre Hélène Béville. de suite, c'est la passion qui anime leur couple et Kenneth se prend d'affection pour Catherine, la fillette qu'Hélène a eu d'une précédente relation. Après un mariage éclair, la guerre terminée, toutes deux partent rejoindre Kenneth en Californie où il vit. Mais les séquelles psychologiques et physiques ont transformé l'ancien soldat. Alcoolique, il est sujet à des crises de violence qu'il dirige principalement contre Catherine car elle symbolise l'amour que sa femme a éprouvé pour un autre avant lui. Hélène persiste à croire à un bonheur familial possible, si son mari accepte de se faire soigner. Quelques années plus tard, lorsque Catherine reçoit une lettre de Victor, son père biologique qui demande à la connaître, elle s'embarque pour la France le rejoindre près de Cannes où depuis toujours, grâce à la présence d'une fidèle mécène qui le soutient financièrement, il puise son inspiration au travers de la gent féminine qu'il fréquente pour peindre des tableaux.
La jeune fille trouvera-t-elle enfin la figure paternelle qu'elle recherche ?

Après cette lecture, je reste perplexe. Pour moi, il est évident que l'écriture plutôt affectée a desservi l'histoire. Parfois les mots s'assemblent dans des envolées poétiques de toute beauté, comme la description par exemple d'un coucher de soleil sur San Francisco, parfois, cela en devient abscons et ridicule : "elle voyait les roues de la locomotive tournoyer dans un cercle rouge, un essaim de lucioles s'élever des rails aspergés par une fiente de charbons ardents et une urine de vapeur bouillante."
Mon esprit occupé à tenter de saisir où voulait m'emmener l'auteure, je n'ai pas éprouvé de réelle compassion pour les personnages, excepté Catherine.
Les hommes ne brillent pas vraiment par leur grandeur d'âme, entre Victor, le père égoïste qui ne vit que pour son art et Paul, le beau-père d'Hélène, qui cherche la jeunesse éternelle à travers les femmes qu'il séduit, on ne sait vers qui se tourner. Au moins, la violence de Kenneth trouve une raison dans son passé de soldat.

J'ai quelques difficultés à extraire l'essence de ce roman auquel j'accorde un 10/20. Les traumatismes de la guerre, la complexité des relations humaines, la quête du père, les vraies valeurs de l'existence portées par Dhyani, la mère indienne de Kenneth, des sujets qui auraient pu être traités au travers d'une écriture moins théâtralisée.

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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
En y réfléchissant, ce qui le préoccupait pendant ce crépuscule superbe c'était la vicissitude du bonheur humain, sa fragilité, son inconstance. Les êtres s'unissaient par hasard, ils appelaient élan, préférence, amour, les sentiments qui les rapprochaient ainsi. Mais ces sentiments changeaient, divergeaient peu à peu, pourrissaient sous les alluvions des différences, du silence, des disputes, du refus d'oublier. Ils sapaient le bonheur qui dépendait d'eux, et d'eux seulement quand on avait eu la chance d'échapper aux fléaux, aux maladies, à la pauvreté.
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L'Europe ressemble d'une certaine manière à la langue française, affirmait Hélène. Tout en elle, pays , villes, arts, lettres et même paysages, est précision et harmonie. C'était ainsi, du moins, avant la guerre. C'est ainsi que j'aime m'en souvenir. Ses peuples divers ne connaissaient pas la monotonie engendrée par la hâte et créaient des œuvres qui résistaient au temps. J'ai vécu deux guerres mondiales et je crois maintenant qu'elles ont laissé aussi un message d'éternité, puisque leurs ravages terribles ont épargné la plupart des monuments, des bibliothèques et des musées. Ce n'est peut-être pas un hasard si de tels visages, et eux seuls ont survécu tout au long des siècles. Je crois en la force de ce qui est beau...
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Kenneth se rappelait l'air bizarre de sa mère lorsqu'elle venait l'embrasser dans son lit, le soir, avant de sortir, vêtue d'une de ses robes suaves que Paul affectionnait, coiffée d'un lourd chignon sous un chapeau de teinte pastel, gantée de blanc. Elle ressemblait alors à une statue, tant elle était lisse et parfaite, tant son élégance sophistiquée exaltait le teint mat de son visage et son expression impassible, polie. Dhyani ne redevenait elle-même qu'ici, pensait-il à présent, dans cette vieille maison en bois, vêtue de son costume en peau de cerf, avec ses longues nattes et son visage nu. Il n'éprouvait aucune nostalgie pour ce qui en elle avait été indien, mais seulement pour ce qui avait été vrai...
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- Hello, dit-elle. Je travaille là-haut, je suis caissière. J'ai fini ma journée. J'ai l'impression que vous vous sentez un peu seul, non ?
- Un peu soûl, surtout, grommela Kenneth.
- Déjà ? Il n'est que huit heures, vous savez. On vous attend ?
- Non. C'est moi qui attends.
- Quelqu'un qui me ressemble ?
- Pour une heure au lit, et ce soir seulement, oui.
- Mais vous êtes un mufle !
- Je suis franc. A la guerre, si on tourne autour du pot, on est sûr de le recevoir en pleine gueule.
- Sale boiteux !
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Un des médecins qui s'étaient occupés de Kenneth tout de suite après son retour d'Europe, et que Paul Sweeney avait présenté à Hélène, en cachette, lui avait dit :
"Il ne faut pas contrarier votre mari. Il a été blessé d'une manière incurable. Sa vie n'est pas en danger mais il peut devenir dangereux. Ne croyez pas, madame, que la guerre se termine pour tout le monde avec la signature d'un traité..."
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