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Critique de JenckFraner


Quelle beauté!
Un premier roman? A peine croyable.
L'incipit annonce la couleur : « La troupe du Cabinet des Merveilles de Todestre avait quitté le village de Musséol pour prendre la direction de l'est, où se trouvait la capitale, Naacht, puis la mer infinie. Ils avaient espéré atteindre les faubourgs de la cité des Héritiers avant le crépuscule, mais ç'avait été sans compter sur cet orage aussi boursouflé et bruyant qu'un génie libéré de sa bouteille. »

Une troupe de saltimbanques débute ce qui ressemble à une quête : un bossu aux pattes de crabe, des enfants souffrant d'un mal étrange nommé l'errance, une magicienne, une femme dorée, Nypha, un ours, un jeune homme muet d'une force prodigieuse,Ylias, un vampire caché dans une jarre, Matifas, et leur vieux chef de troupe, Todestre.
Ce bestiaire étrange cache ses différences car les mal-nés ne sont pas les bienvenus dans la magnifique cité de Naacht. Pourtant, ces monstres pourraient bien changer le destin de leur monde, à moins qu'il ne fût déjà écrit…

J'ai été subjuguée par la poésie du texte. Les premières pages m'ont déroutée, avec ses personnages boiteux, qui ne sont pas sans rappeler Notre Dame de Paris. On s'imprègne de cet univers magique, et il faut accepter de ne pas tout comprendre, le temps que l'histoire se mette en place. Mais comme la magie opère à chaque ligne, l'enchantement s'accentue, jusqu'à ce que les rouages infernaux de la machine soient mis en place.
Et alors, quelle histoire! Les mythes se mélangent à la beauté des personnages, les ambiances, tantôt gothiques ( le monde souterrain des vampires), tantôt célestes, sont là pour sublimer ces guerres entre peuples divins et humains.

Et quel plaisir de trouver une histoire si bien menée où les événements et les révélations amènent à cette fin parfaite…

Un coup de 💛 entre mythe, poésie et quête du paradis, menées par ces personnages plein de défauts qui nous ressemblent.
Une ode à la tolérance, au souvenir et aux étoiles qu'on oublie trop souvent d'admirer.
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