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Critique de Isacom


En octobre 2021 lors de l'annonce du prix Nobel, je me suis ruée sur le site de la médiathèque pour réserver l'unique oeuvre disponible de Gurnah : Adieu Zanzibar. Je n'étais pas la première : ma réservation n'est arrivée qu'en... mai 2022.
Entre temps, j'ai lu Près de la mer. Ce roman m'a émerveillée.
Puis j'ai lu Paradis : encore meilleur que le précédent.
Et maintenant, Adieu Zanzibar : encore supérieur aux deux autres.
Car, si on y retrouve la description d'une société cosmopolite, tournée vers la mer et le commerce, dans la même écriture envoûtante propre à Gurnah, cette fois-ci pour parfaire la narration, on y rencontre des femmes (absentes ou presque des deux autres romans).
Leurs vies ne sont pas faciles ; elles sont les premières victimes des convenances religieuses et sociales.
Mais quels portraits fascinants !
Il y a d'abord Rehana, qui à l'aube du 20ème siècle va vivre pleinement une histoire d'amour interdite.
Puis il y a sa descendante, Jamila, qui dans les années 50 va porter le poids de la rébellion de sa grand-mère.
Car c'est encore une histoire de familles que nous conte Gurnah, familles dont il entremêle les destins, les époques, les narrations ; pour terminer avec ces deux frères, l'un resté en Tanzanie affronter les périls de l'indépendance, l'autre parti étudier et faire sa vie au Royaume-Uni (dans une partie qui semble très autobiographique).
Un roman déchirant, une oeuvre exceptionnelle.
Traduction parfaite de Sylvette Gleize.
Challenge Nobel
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