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Critique de rotko


Dans le sillage revendiqué des mille et une nuits, « By the sea », traduit chez Denoël, fait voyager le lecteur en Europe comme en Afrique, via les aventures racontées par les deux principaux protagonistes , Saleh Omar et Rajah Mahmud qui se retrouvent inopinément en Angleterre. L'un aspirant au statut de « réfugié », l'autre, professeur interprète.
Il s'étaient connus au pays d'origine dans des circonstances conflictuelles qu'ils seront amenés, à grande précaution, à aborder, sinon à éclaircir.
Chaque personnage rencontré (ami d'infortune, compagnon de logis etc.) est un conteur qui interroge ou écoute un autre conteur, dans des récits enchâssés qui ont des points de contact, car le maître de récit a plus d'un tour dans son sac. Récits gigognes.
le ton est d'apparence naïf, mais malicieux ou ironique, il séduit le lecteur à qui il laisse le soin de juger les situations, ou les acteurs. A la manière des commerçants qui sous la courtoisie apparente des conversations, méditent des coups tordus qui peuvent entraîner la ruine, le déshonneur, et la mise à la rue d'une famille.
Corruptions diverses, rapports plus qu'ambigus, conduites suspectes, maintiennent l'intérêt du lecteur dans un univers instable crée par les aléas politiques locaux et la présence des colonisateurs.
On veut savoir la suite des aventures, on remonte les époques tandis que les conteurs s'expliquent, nourrissant avec l'éloignement dans le temps et l'espace, le souvenir du pays d'origine tel le parfum Ud-al-qamari ou la table d'acajou, bien présents dans le contexte. On sera aussi sensible à l'amour de déracinés pour les cartes géographiques.
le lecteur y trouvera son plaisir, immergé dans des récits qui traitent à la fois la situation historique des pays colonisés, et l'accueil à rebrousse poil de ces mêmes colonisés dans les pays prédateurs ;
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