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Critique de Claire45


Saleh Omar arrive clandestinement à Londres avec un faux passeport au nom de Rajab Shaaban Mahmud. A 65 ans, il a quitté Zanzibar et demande l'asile avec dans son petit bagage de l'ud-al-gamari (encens). Il prétend ne pas parler anglais. C'est son histoire, celle de sa famille, son commerce et ses relations avec les colons que raconte la première partie "Reliques". La 2ème est consacrée à Latif, censé lui servir d'interprète. Installé lui aussi en Angleterre il a fui Zanzibar à 18 ans et a coupé les liens avec sa famille. Il est le deuxième fils de Mahmud. Pourquoi Saleh a-t-il le passeport de son père aujourd'hui décédé ? La troisième partie fait le lien entre leurs deux récits et reconstitue le passé.
Ce roman est riche d'anecdotes, d'évènements et de tractations financières où l'on se perd un peu. Mais les références littéraires ( Melville- Skakespeare ) et en filigrane l'histoire de la Tanzanie sont judicieuses et donnent à réfléchir sur les conséquences du colonialisme.
Je retiens de cette lecture les différentes sensations, les odeurs surtout, les rites religieux et les habitudes culturelles de l'île. L'auteur s'intéresse aux statuts de réfugiés et ses personnages affrontent de nombreuses épreuves avec une grande dignité. C'est très beau.
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