AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur The Big Sky, tome 2 : La route de l'ouest (11)

Quoi qu'il en soit les femmes prenaient leur part, et plus que leur part, des soucis et des duretés du voyage. Elles faisaient la route avec courage, sur un plan d'égalité total avec les hommes, sans montrer de craintes, sans exiger de faveurs.
P. 357
Commenter  J’apprécie          20
Summers se secoua. Bon sang ! Si on ne se reprenait pas, on passerait la moitié de sa vie à regretter l'autre. À quoi bon se plaindre ? Ne vaut-il pas mieux tirer le meilleur parti de ce qui vous reste ?
Il reprit les rênes et rejoignit au galop le convoi.
P. 172
Commenter  J’apprécie          10
Conduire, patauger, tirer, pousser la roue, bouffer de la poussière, putain ! Bouffer de la boue... Tremper sa chemise et grelotter la nuit. Turbiner de l'aube au crépuscule, avancer !
Surveiller les bêtes, réparer le chariot, charger, décharger, recharger. Dormir comme une brute, malgré les roues qui continuent à vous tourner dans la tête. Se lever, recommencer, patauger, tirer, pousser... Putain de taons ! Putain de distance ! Putain de ravines, de rivières, d'arbres... En avant ! Hourra pour l'Oregon !
P. 85
Commenter  J’apprécie          10
Comme disait un jour son père, en lui racontant sa descente de l'Ohio sur une barge : "Il n'y a pas plus beau pays que celui qu'on a pas encore atteint."
P. 15
Commenter  J’apprécie          10
[...] ... Jour après jour, nuit après nuit, des petits fragments du passé s'assemblaient dans son esprit, comme les cristaux multicolores d'un kaléidoscope et que suffisait à susciter la vue d'une colline, la rencontre d'un ruisseau, un geste qu'il avait fait jadis et qu'il refaisait aujourd'hui. Faisait-il sécher de la viande ... il se revoyait un hiver cassant la croûte avec Jim et Boone, après une longue course entre la Powder et les Winds, et parlant de leurs chasses du printemps. Arrivait-il en haut d'un col ... qu'il revivait une journée tiède et douce, tout emplie de la floraison rouge et jaune des cactus, et il s'entendait dire : "Ils sont bien jolis, maintenant !" et il voyait le vieil Etienne Provot cracher sa chique pour répondre : "Sont un peu trop piquants pour mon goût !" Apercevait-il les Winds ... et il se rappelait la première fois qu'il les avait escaladées, stupéfait de tant de grandeur et se demandant s'il ne chevauchait pas le toit du monde ! ... Rencontrait-il la Green River ... et c'était son premier contact avec elle, le pullulement des castors, si nombreux qu'on eût pu les attraper à la main, et la joie enfantine des trappeurs devant leur stupéfiant tableau de chasse.

Il vivait à la fois dans le présent et dans le passé, bavardant avec les gens comme le vieux Weatherby, guidant le convoi, donnant des conseils, chassant et plaisantant avec Brownie ou Lije, cependant que les jours et les amis disparus ne quittaient point son esprit. "Summers ! Oh, Summers ! Espèce de sacré vieux raton ! Ben, y a un bail qu'on ne t'avait pas vu ! Comment ça va ? T'as pris du ventre, dis donc ! ..." Des voix familières l'appelaient du fond des années, des rires sonnaient à ses oreilles, des mains lui frappaient dans le dos ... "Ca vaut une année de chasse, de te revoir, vieille crapule ! Si t'as le gosier à sec, tiens, voilà du whisky ! ..." ... [...]
Commenter  J’apprécie          00
[...] ... Evans avait beaucoup entendu parler de La Platte. Il s'en était fabriqué une image. Aussi s'attendait-il à voir ce qu'il avait imaginé. Mais maintenant que son cheval l'avait amené sur la hauteur, il n'en pouvait croire ses yeux. Jamais il n'aurait pu imaginer qu'un pays puisse être aussi plat, des étendues aussi vastes, un ciel aussi vertigineusement haut, un monde aussi vide. Il vit Rock poursuivre un blaireau dans son trou, il vit passer un groupe d'antilopes, il vit la rivière rouler ses eaux, les arbres se dresser sur ses îles et le sable s'amonceler en gros alluvions gris sur ses rives, mais il se dégageait de cette atmosphère quelque chose qu'il n'arrivait pas à définir et qui le captivait. Il éprouvait la sensation de n'avoir jamais vu le monde avant, de n'avoir jamais connu ce que c'était que l'espace. Il avait toujours vécu confiné, entre un rideau d'arbres et un mur de collines, croyant le monde fait pour des poupées, mesurant les distances à l'écho de sa voix, sous un ciel pas plus haut qu'une portée de fusil.

Tout ce qu'il trouva à dire fut : "Mon Dieu, Dick ! Mon Dieu !" Comprenant ce qu'il se passait en lui, Summers approuva d'un signe de tête et l'énorme silence étouffa l'exclamation de Lije qui en avait un instant troublé l'impressionnante majesté.

Evans retint son cheval. Dick était à sa droite et Patch à sa gauche, et Martin s'essoufflait à les rejoindre. Un sentiment bizarre envahissait le cerveau de Lije qui le faisait frissonner et lui donnait la chair de poule.

- "J'aurais jamais cru qu'c'était comme ça !" pensa-t-il tout haut.

Il était à la fois humble, écrasé et fier. Fier d'être un pionnier et d'avoir pris la route de l'Oregon. Ce ne serait pas une route facile, ce ne serait pas ce qu'on pourrait appeler une partie de plaisir ! Mais ce serait grand ... Oui, grand ! C'était le seul mot que Lije trouvait dans sa tête un peu chavirée, et qui convenait à cette épopée. Il sentit une sorte de grandeur le pénétrer comme une irradiation de la grandeur environnante, dont il essaya, mais en vain, de se défendre en songeant à Tadlock et à son outrecuidance.

D'un claquement de langue à son cheval, Dick donna le signal du départ. Ils descendirent tous les quatre la pente escarpée et Dick fixa un repère en bas, puis ils traversèrent la plaine et atteignirent la rivière. ... [...]
Commenter  J’apprécie          00
Il s'appelait Brownie Evans, il avait dix-sept ans et il partait pour l'oregon. Ces mains qui tenaient les rênes étaient ses mains, ce mécanisme d'os, ce mécanisme d'os, de nerfs et d'ongles cassés était fait pour obéir aux ordres de son cerveau, comme ces pieds dans leurs bottes Nelson, ces bras dans les manches de la chemise et ces jambes dans leur culotte de droguet. Dans sa poitrine et dans sa tête palpitait une vie secrète, une vie à lui tout seul, pétrie de pensées que personne n'avait sans doute jamais eues et de sensations que personne n'avait peut-être jamais éprouvées, tant elles étaient folles...
Commenter  J’apprécie          60
Un pays libre s'achète, très cher quelquefois. Une chance de mieux vivre se gagne, et se gagne avec peine. Une nation ne saurait grandir si personne n'ose. Certes le prix était élevé, mais qui le trouverait excessif, en dehors de ceux qui en ont fait l'appoint de leur cœur et de leur chair?
Commenter  J’apprécie          70
Non, pensa Summers, on n'aime pas recevoir moins que ce qu'on attendait, mais on est bien obligé de l'accepter et de le prendre. C'est sans doute là qu'est la grande leçon de la vie. S'attendre toujours à la moitié de ce que l'on espère.
Commenter  J’apprécie          60
Dick Summers songeait avec ennui que tous ces gens qu'il avait à conduire étaient bien différents des hommes de la montagne. Aucun d'eux ne savaient jouir paisiblement du temps présent. Ils s'acharnaient à vouloir tirer quelque chose de la vie, comme si l'on pouvait la saisir à pleines mains et la modeler à sa convenance à force de calculs et de combinaisons. Ils ne parlaient jamais de castors, de whisky ni de squaws en s'abandonnant à la douceur du soir. Ils ne parlaient que de récoltes, de force hydraulique et de bénéfices, sans accorder autrement d'importance au soleil et au verdoiement des jeunes pousses qu'à un décor vague et imprécis sur le chemin de ce qu'ils voulaient être ou avoir. Plus tard, certains d'entre eux regarderont peut-être en arrière et se demanderont comment toutes ces choses merveilleuses ont pu leur échapper (...).
Mais c'est toujours l'insouciance passée qui fait l'amertume des souvenirs. On ne peut pas revenir sur ses pas.
Commenter  J’apprécie          80






    Lecteurs (225) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les personnages de Lucky Luke

    Je suis le personnage secondaire "réel" le plus présent dans la série et je fais ma première apparition dans l'album "Hors-la-loi". Dès ma deuxième apparition, dans "Lucky Luke contre Joss Jamon", je prends les traits d'un jeune bandit coléreux, petit, nez retroussé, taches de rousseurs et incisives en avant, je suis la parfaite caricature des jeunes adolescents.

    Lucky Luke
    Jolly Jumper
    Rantanplan
    Joe Dalton
    Billy the Kid
    Calamity Jane
    Roy Bean
    Buffalo Bill
    Jesse James
    Sarah Bernhardt
    Wyatt Earp
    Abraham Lincoln
    Edwin Drake
    Mark Twain
    Allan Pinkerton

    15 questions
    154 lecteurs ont répondu
    Thèmes : bd jeunesse , bande dessinée , bande dessinée humour , western , western humoristique , bd franco-belge , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

    {* *}