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Critique de cmpf



Inutile je pense de s'appesantir sur l'intrigue de ce roman. Pierre et Jean fils de commerçants retirés au Havre se supportent sans s'aimer beaucoup. Bientôt le second Jean apprend qu'il hérite d'un ami de la famille. Tout le monde accepte sans se poser de questions sauf Pierre, à qui peu à peu le soupçon puis la certitude de l'infidélité de sa mère s'impose.

L'arrivée de cette bonne fortune à leur deuxième enfant pousse les parents à négliger le premier. On fait des projets pour l'héritier, on lui trouve et décore un appartement (celui que convoitait secrètement Pierre). Finalement Pierre est mis en marge de sa famille et choisit de s'éloigner. On peut s'interroger sur l'aveuglement du bénéficiaire et du père, mais aussi sur le geste du père biologique de Jean qui n'a pas songé que ce testament allait porter atteinte à la réputation de la femme qu'il a aimée, et peut être nuire à son fils.

Les personnages sont assez médiocres, le père qui n'a rien vu de l'amour qui a lié sa femme et son ami “… pendant plus de dix ans j'ai été sa femme comme il a été mon mari devant Dieu qui nous avait fait l'un pour l'autre.” La femme qui finalement n'a vécu qu'un adultère quelconque contrairement à ce qu'elle croyait “ Et puis, j'ai compris qu'i! m'aimait moins. Il était toujours bon et prévenant, mais je n'étais plus pour lui ce que j'avais été. C'était fini !”
Jean qui ne comprend rien à l'attitude de son frère et n'y voit que jalousie. Madame Rosémilly la jeune veuve courtisée par les deux frères et qui traite la demande en mariage comme une simple affaire “ Et c'était fini, il se sentait lié, marié en vingt paroles. Ils n'avaient plus rien à se dire puisqu'ils étaient d'accord et ils demeuraient maintenant un peu embarrassés tous deux de ce qui s'était passé, si vite, entre eux…”

Une lecture rapide mais non dénuée de plaisir d'un nouvel exemple du talent De Maupassant.
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