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Critique de Marple


No home commence par un arbre généalogique inversé, celui de Maame, une jeune Ashantie du XVIIIè siècle. Tout comme leurs ennemis héréditaires les Fantis, les Ashantis sont une ethnie de ce qui s'appelait à l'époque la côte-de-l'or et s'appelle aujourd'hui le Ghana.

Maame a donc eu 2 filles, Effia et Esi, qui ne se sont jamais connues et ont eu des destins très différents. Effia a été mariée au capitaine anglais qui supervisait le trafic des esclaves, tandis qu'Esi est devenue une esclave. Cela signifie-t-il qu'Effia a eu une vie et une descendance heureuses ? Et Esi une vie et une descendance tragiques ?

Non et oui. Car l'esclavage a fait des ravages partout. Chez les esclaves eux-mêmes, bien sûr, traités comme du bétail sur les bateaux comme aux Etats-Unis. Chez leurs descendants aussi, qui gardent en mémoire tous les sévices atroces racontés de générations en générations, et qui peinent souvent à trouver leur place dans l'Amérique du XXIè siècle.

Mais les tribus africaines qui vendaient des esclaves n'ont pas été épargnées non plus. Là aussi, il y a eu des traumatismes, de la honte, des guerres, des violences, des haines. Et les générations d'après n'ont pas eu la vie douce et tranquille que leurs parents leur souhaitaient.

C'est cette effroyable histoire de l'esclavage que retrace No home sur 8 générations, 250 ans et 2 continents. Un livre puissant, terrible et passionnant écrit par une ghanéenne de seulement 27 ans.
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