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Citations sur No home (238)

Nous croyons celui qui a le pouvoir. C’est à lui qu’incombe d’écrire l’histoire. Aussi quand vous étudiez l’histoire, vous devez toujours vous demander :
« Quel est celui dont je ne connais pas l’histoire ? Quelle voix n’a pas pu s’exprimer ? » Une fois que vous avez compris cela, c’est à vous de découvrir cette histoire. À ce moment-là seulement, vous commencerez à avoir une image plus claire, bien qu’encore imparfaite.
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Je suis trop vieux pour aller en Amérique. Trop vieux aussi pour la révolution. En outre, si nous allons étudier chez les Blancs, nous apprendrons seulement ce que les Blancs veulent que nous apprenions. Nous reviendrons pour construire le pays que les Blancs veulent que nous construisions. Un pays qui continuera à les servir. Nous ne serons jamais libres.
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Je sais ce que tu penses, dit-elle enfin. Tout le monde en fait partie. Les Ashantis, les Fantis, les Gas. Les Anglais, les Allemands et les Américains. Et tu n’as pas tort de le penser. C’est ce qu’on nous a appris à penser. Mais je ne veux pas penser comme ça. Quand mes frères et les autres ont été pris, mon village les a pleurés tandis que nous redoublions nos efforts militaires. Et pour quel résultat ? Venger des vies en en prenant d’autres ? Ça n’a aucun sens pour moi.
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Une voiture pleine de détenus noirs était apparue. Ils étaient âgés de moins de seize ans et semblaient si effrayés que H décida de renoncer à faire grève si l’on cessait d’arrêter des gens pour remplacer les mineurs. À la fin de la semaine, le seul accord conclu entre les deux parties fut que personne ne serait tué.
Néanmoins, on fit venir davantage de détenus. H se demanda s’il y avait un seul Noir dans le Sud qui n’avait pas été mis en prison à un moment donné, tant ils étaient nombreux à remplir la mine.
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Dans son twi saccadé, Ness appela Aku, qui était un peu plus loin, avec le petit Jo.
« Ne descends pas, quoi qu’il arrive », dit Ness.
Le diable continua de s’approcher, sans cesser de chantonner. Ness savait qu’il attendrait indéfiniment et que le bébé allait pleurer, avoir faim. Elle espéra que Sam lui pardonnerait tout ce qu’elle allait leur faire subir, et elle descendit de l’arbre. Elle toucha le sol avant de se rendre compte qu’il en avait fait autant.
« Où est le garçon ? demanda le diable tandis que ses hommes les attachaient tous les deux.
- Mort, » dit Ness, espérant avoir cette expression qu’avaient parfois les mères quand elles revenaient après s’être enfuies, après avoir tué leurs enfants pour leur rendre la liberté.
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C’était une chose de faire des recherches sur un sujet, une autre, ô combien différente, de l’avoir vécu. De l’avoir éprouvé. Comment expliquer à Marjorie que ce qu’il voulait capter avec son projet était la sensation du temps, l’impression d’être une part de quelque chose qui remontait si loin en arrière, qui était si désespérément vaste qu’il était facile d’oublier qu’elle, lui, chacun d’entre nous, en faisait partie – non pas isolément, mais fondamentalement.
Comment expliquer à Marjorie qu’il n’aurait pas dû être là ? Vivant. Libre. Que le fait qu’il soit né, ne soit pas enfermé dans la cellule d’une prison quelque part, n’était pas dû à un travail acharné ou à sa foi dans le Rêve Américain ; il n’était pas arrivé là à la force du poignet, mais par simple chance. Il avait seulement entendu raconter l’histoire de l’arrière-grand-père H par Ma Willie, mais ces histoires suffisaient à le faire pleurer et à l’emplir de fierté. On l’appelait H les Deux Pelles. Mais comment avait-on appelé son père et le père de son père avant lui ? Et les mères ? Ils avaient tous fait partie de leur temps et, en marchant dans Birmingham aujourd’hui, Marcus était une somme de ces époques. C’était là son sujet.
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Nous croyons celui qui a le pouvoir. C'est à lui qu'incombe d'écrire l'histoire. Aussi quand vous étudiez l'histoire, vous devez toujours vous demander: "Quel est celui dont je ne connais pas l'histoire? Quelle voix n'a pas pu s'exprimer?" Une fois que vous avez compris cela, c'est à vous de découvrir cette histoire. A ce moment-là seulement, vous commencerez à avoir une image plus claire, bien qu'encore imparfaite.
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Tu veux savoir ce qu'est la faiblesse? C'est de traiter quelqu'un comme s'il t'appartenait. La force est de savoir qu'il n'appartient qu'à lui-même.
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Quand il était jeune, son père lui avait dit que les Noirs n'aimaient pas l'eau parce qu'ils avaient été transportés dans des bateaux négriers. Comment un homme noir aurait-il eu envie de nager? Le fond de l'océan était déjà jonché d'hommes noirs.
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... car il savait dans sa chair, même s'il ne l'avait pas encore totalement enregistré dans son esprit, qu'en Amérique, le pire qui pouvait vous arriver était d'être noir. Pire que mort, vous étiez un mort qui marche.
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