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Critique de Calimero29


Encore un auteur que je découvre alors qu'il en est à son 67ème ouvrage.
L'histoire démarre en 1598, près d'Amboise, sous le règne d'Henri IV ; Marc Papillon de Lasphrise, la quarantaine, qui fut pendant 22 ans, écuyer au service des Guise, est las des combats et du libertinage ; il s'adonne à la poésie mais ne trouve pas le succès escompté alors qu'il rêve de gloire littéraire. Il passe alors un pacte avec le diable : il est condamné à l'immortalité tant que ses « Poésies » n'auront pas accédé à la postérité. Nous traversons les siècles en compagnie d'un Lasphrise malmené par les évènements historiques qui se succèdent jusqu'à nos jours.
Avec ce mythe de Faust revisité, Hubert Haddad nous fait vivre, à travers une épopée grandiose, des faits historiques comme si nous y étions, en sautant allègrement d'un siècle à l'autre. La langue, imitant le vieux « françois » est truculente, vivante, imagée à la façon de Rabelais. Elle s'adapte aux époques traversées par Papillon. le vocabulaire est d'une richesse incroyable ce qui confère au roman un souffle littéraire puissant. Humour et ironie font souvent sourire.
J'ai beaucoup appris grâce à ce roman à commencer par la découverte de Marc Papillon de Lasphrise qui a réellement existé ; né en 1555 près d'Amboise, mort vers 1599, c'était un poète-soldat baroque satirique et érotique. J'ai enrichi mon vocabulaire de nouveaux mots (nitescence, rollier, ahan, scrognogner..) et j'ai amélioré mes connaissances historiques.
Mais malgré toutes ces indéniables qualités, l'immense érudition historique et littéraire de l'auteur m'a rendu la lecture particulièrement ardue, amoindrissant le plaisir de la lecture, et j'avoue très humblement ne pas avoir compris certains passages. Par ailleurs, chaque chapitre est conçu sous forme de saynète de quelques pages qui retrace une nouvelle aventure du poète, dans laquelle apparaissent de nombreux personnages qui côtoient le sieur de Lasphrise et qui disparaissent à la fin de chaque chapitre. A peine les découvre-t-on, s'y intéresse-t-on, s'y attache-t-on, les déteste-t-on, qu'ils sont remplacés par d'autres au rythme des rencontres du héros.
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