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Critique de VirginieDoucet


Elever notre esprit, comme le suggère Louise Labé, je ne sais pas si le livre y arrive réellement mais il met en tout cas en lumière dix-huit femmes qui ont défrayé la chronique en leur temps.

Même si l'authenticité y gagne, on déplorera le fait d'avoir laissé les extraits dans la langue originale, le texte perd en fluidité.

Des écrivaines, des savantes, des impératrices... Toutes ayant un caractère bien trempé et ne se contentant pas de la place que la société leur réservait. Des destinées étonnantes comme cette Marguerite-Julienne le Pastour, devenue bourrelle de son état ou la pirate Mary Read qui n'eut rien à envier à ses compagnons d'équipage. Une question m'a taraudée, durant la lecture, c'est la façon dont toutes ces femmes sont présentées. Oui, on parle bien entendu de leurs exploits, mais on loue aussi régulièrement leur beauté et leur charme ou au contraire, on souligne leur physique particulier. Sans pousser le féminisme trop loin, est-ce utile de préciser ? Aurait-on fait de même pour des hommes ?

Autre questionnement... Parmi les figures choisies, plusieurs religieuses. L'Eglise serait-elle un nid de femmes de caractère ou s'agit-il juste d'une orientation particulière de l'auteur ?

Malgré ces questionnements qui entachent un peu le plaisir de la lecture, il faut reconnaître qu'on découvre des femmes sensationnelles : Mademoiselle Maupin et sa vie tumultueuse qui l'emmènera de Marseille à Bruxelles, en passant des ruelles sombres où elle menait des duels aux salles d'opéra des grandes villes. Ou Victoria Woodhull qui fut la première à se présenter à la présidentielle des Etats-Unis, avant même que les femmes n'obtiennent le droit de vote ! On admire l'esprit acéré et les flèches lancées par ces rebelles.

Au fil du livre, l'écriture devient plus claire. Si on peine un peu sur les premiers récits (ceux de Theodora ou Catherine Sforza par exemple), on est happée par les derniers, comme celui de l'aviatrice Maryse Hilsz.

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