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Citations sur Le goût des pépins de pomme (175)

Je n'ai toujours pas revu Mira bien qu'elle fasse maintenant partie de la famille,mais nous nous appelons de temps à autre.Max est davantage en contact avec sa soeur. Elle est toujours associée dans l'étude où elle a fait ses débuts et vit depuis onze ans avec une enseignante dans un appartement ancien au coeur de Berlin.Quans je lui téléphone ,nous ne parlons ni l'une ni l'autre de Rosemarie.Nous ne parlons tellement pas d'elle ,que nous pouvons entendre sa respiration dans l'écouteur. Et le bruissement du vent nocturne dans les branches du saule.( Page 286).
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C'est en ce temps -là que les livres rangés à l'étage avaient commencé à changer de place .Cela se produisait depuis lors à peu près tous les deux mois.Les ouvrages étaient soudain disposés différemment et l'on avait chaque fois l'impression qu'ils n'avaient nullement été redistribués de manière arbitraire mais suivant un certain ordre .Tantôt les livres paraissaient avoir été rangés selon leur format ,tantôt selon la couleur de leur reliure. Parfois il semblait que l'on eût regroupé des auteurs qui avaient été très proches les uns des autres de leur vivant,où bien ,au contraire ,que l'on avait précisément voulu rassembler ceux dont le seul point commun était la haine ou le mépris qu'ils nourrissaient les uns pour les autres.
Mais Harriet n'avait jamais voulu admettre que c'était elle qui déplaçait les livres.( Page 143).
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Chapitre I
Tante Anna est morte à seize ans d'une pneumonie qui n'a pas guéri parce que la malade avait le coeur brisé et qu'on ne connaissait pas encore la pénicilline. La mort survint un jour de juillet ,en fin d'apres-midi.Et l'instant d'après, quand Bertha ,la soeur cadette d'Anna ,se précipita en larmes dans le jardin,elle constata qu'avec le dernier souffle rauque d'Anna toutes les groseilles rouges étaient devenues blanches.( Page 9).
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Je me sens toujours en sécurité quand je nage. Nous sommes ne peut pas se dérober sous mes pieds. Il ne peut pas se déchirer, ne peut ni s'enfoncer ni glisser, ni souvrir ni mongloutir. Je ne me cogne pas à des objets que je n'ai pas vu, je ne marche pas sur quelque chose par mégarde, je ne me blesse pas et ne risque pas non plus de blesser quelqu'un. L'eau est prévisible, elle est toujours semblable à elle-même.
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La vérité est proche partante de l'oubli.( ..)en revanche était il raisonnable de chercher la vérité précisément la ou l'oubli n était pas .
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Les histoires que l on me racontaient étaient elles plus vraies que celles que je fabriquais moi même à partir de souvenirs epars de suppositions et de choses apprises en écoutant aux portes ? Les histoires inventées devenaient parfois vraies au fur et à mesure et nombre de histoires inventaires la liberté
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L'oubli ne tenait il qu à la incapacité à de retenir les choses ?
A partir d une certaine quantité de souvenirs, chacun devait finir par en être saturé. L'oubli n'était donc lui-même qu une forme de souvenir. Si l'on oubliait rien, on ne pourrait pas non plus se souvenir de quoi que ce soit . Les souvenirs sont des îles qui flottent dans l'océan de L'oubli. (...)
Il en émerge parfois des bancs de sable. (..)
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Ici, les gens vivaient dans leur maison, personne ne s'intéressait à elle. Ils appelaient leur indifférence discrétion, et ils en étaient fiers. Ils appelaient leur impolitesse franc-parler, droiture, loyauté, et ils en étaient également fiers. (p.259)
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C'est à cette époque qu'elle s'est mise à teindre ses cheveux châtain foncé au henné. Harriet s'était muée en hippie mais cela ne provoqua aucune cassure ni même fissure dans sa personnalité. Elle était devenue exactement ce qu'elle avait au fond toujours été. (p.132)
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Tante Anna est morte à seize ans d'une pneumonie qui n'a pas guéri parce que la malade avait le coeur brisé et qu'on ne connaissait pas encore la pénicilline. La mort survint un jour de juillet, en fin d'après-midi. Et l'instant d'après, quand Bertha, la soeur cadette d'Anna, se précipita en larmes dans le jardin, elle constata qu'avec le souffle rauque d'Anna toutes les groseilles rouges étaient devenues blanches. C'était un grand jardin, les nombreux vieux groseilliers ployaient sous les lourdes grappes. Elles auraient dû être cueillies depuis longtemps mais lorsque Anna était tombée malade, personne n'avait plus songé aux baies. Ma grand-mère m'en a souvent parlé car c'est elle, à l'époque, qui a découvert les groseilles endeuillées. Il n'y avait plus depuis lors que des groseilles noires et blanches dans le jardin de grand-mère, et toutes les tentatives ultérieures visant à y réintroduire des groseilliers rouges se sont soldées par un échec, leurs branches ne portaient que des baies blanches. Mais cela ne dérangeait personne, les blanches étaient presque aussi savoureuses que les rouges, quand on les pressait pour en extraire le jus, le tablier n'en souffrait pas trop, et la pâle gelée qu'on obtenait luisait de reflets d'une mystérieuse transparence. Comme "des larmes en conserve", disait ma grand-mère.
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