Comme disait Godard: «je filme la mort au travail. »
Moi je l'écris.
J'agis en tueur, mais pour assassiner la mort.
Parce que c'est la mort qui vit, elle travaille contre nous.
Elle est aux commandes.
Elle s'adapte à tout.
Comment voulez-vous qu'un romancier haïsse son personnage ? Il le comprend trop bien du dedans.
Seuls sont antipathiques les gens qu'on ne connaît pas.
Pour un écrivain, il n'y a pas de salauds.
On aime toujours son personnage, si abject soit-il.
Une oeuvre littéraire est par principe impérissable.