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Critique de Sileva76


Barbara Hambly est née en 1951 à San Diego dans le sud de la Californie. Elle obtient un master d'histoire médiévale en 1975 à l'université de Californie après être passée par celle de Bordeaux III. Elle fut professeur en lycée, mais aussi instructeur de karaté. Difficile, dans ses conditions de ne pas penser à l'héroïne du Cycle de Darwath, Gil. Cette dernière est justement une doctorante en histoire médiévale et possède – dans le royaume de Darwath – d'étranges capacités pour les arts martiaux, notamment le maniement de l'épée. J'ai tendance à penser que la vie d'un écrivain influence ses choix romanesques. Les lectures aussi.

C'est par le magicien d'Oz que Barbara Hambly découvre le genre de la fantasy. Par la suite, elle lira du Tolkien et Ingold ressemble, par certains aspects, à Gandalf. Pour résumer sur les personnages : « de (…) Rudy, le peintre sur carrosserie quelque peu marginal, (…) en passant par la noblesse d'âme de Minalde, reine et veuve, sans oublier bien sûr Ingold (…) ils sont finalement peu nombreux mais particulièrement bien étudiés » (Par Gillossen, le 24 mars 2006 sur Elbakin.net).

Pour l'histoire qui m'occupe ici, il s'agit du premier volume, Les forces de la nuit. Les critiques sur la Toile sont parfois très mauvaises. Ainsi, un certains K2R2, sur le site le cafard cosmique, écrit : « convenu, un brin soporifique et dans l'ensemble bien trop classique, Les forces de la nuit ne convainc pas et souffre d'une concurrence acharnée sur le secteur ». Il est vrai que côté action, ce n'est pas majoritaire. Pour autant, cette critique est extrêmement sévère, dans la mesure où il s'agit d'un cycle.

Le premier volume place le décor, donne des éléments sur l'histoire du royaume de Darwath, sur les Ténébreux. La personnalité des héros se dévoile petit à petit. Si certains événements sont prévisibles, il faut aussi s'attendre à avoir des surprises. Ce n'est pas une histoire pour ceux qui aiment l'action et le suspens. Cela donne l'impression que la romancière est restée peut-être un peu trop dans les sentiers battus. C'est seulement une impression. Honnêtement, il est difficile de retrouver un remake du Seigneur des anneaux avec ce roman. Au contraire, cela n'a rien à voir.

Hambly arrive tout de même à expliquer beaucoup de choses de son monde imaginaire de manière assez simple. Et son monde reste original. Il est incontestable qu'elle écrit très bien. Il est incontestable qu'elle s'inspire de près ou de loin des « classiques » du genre. Il est incontestable que tout passionné de fantasy doit avoir lu ce livre. Ce premier volume n'est pas un « chef d'oeuvre », loin de là, mais il vaut le détour. J'ai envie de lire la suite et en savoir plus sur ces Ténébreux et comprendre ce que sont ces « choses ».

Un Jacques Baudou, auteur de "L'encyclopédie de la fantasy", semble apprécier énormément cette auteure, notamment son Fendragon. Bien sûr, je l'ai montré, il est possible de ne pas aimer ce roman. Je le conçois d'autant mieux que j'ai éprouvé une certaine lassitude vers les trois derniers chapitres (sur quinze). le rythme est assez bizarre, alternant entre des moments prenants et des périodes un peu plus calmes en terme d'action.

Il faut aussi avoir à l'esprit qu'il s'agit du premier roman de Barbara Hambly. Il est dommage que certains ne prennent pas en compte cela dans leur critique. Pour un premier roman, il me semble qu'il est loin d'être mauvais. Lorsqu'elle écrit Fendragon, Hambly a déjà plus d'expérience et les personnages sont sans doute mieux construits (je n'ai jamais lu ce dernier livre : je me réfère aux critiques que j'ai lu ici et là). Un des atouts de Barbara Hambly, il faut le souligner, c'est la création de héros attachants, ayant chacun leur individualité, leur personnalité propre. Ce n'est pas donné à tous.

En un mot, c'est un roman dont je conseille la lecture sans hésiter. Je me suis lassé à partir des trois derniers chapitres exactement. Certainement est-ce dû à mon manque de temps pour le lire et l'apprécier correctement (il aurait sans doute fallu le lire sans faire autant de coupures). J'ai cependant apprécié les personnages au fur et à mesure, notamment Rudy (que je n'aimais pas au départ) et Ingold (un peu fou au début, mais qui devient très vite attachant).

Un petit point supplémentaire : la religion "catholique", dans le royaume de Darwath, ressemble de beaucoup à la nôtre (et pour cause, les deux mondes sont très proches), mais il y a quelques petites différences que je trouve très amusantes.
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