Je me sens certes un peu en cause pour avoir déclenché cette situation, cependant pas responsable non plus de la glumaude qui se paye une phobie dentaire, comme par hasard pile au moment de se coucher.
J'ai peur de tout ce que je peux dire ou faire. J'ai peur parce que chaque mot, chaque geste, chaque regard peut m'éloigner de lui au lieu de nous rapprocher. Je ne suis que trop consciente de sa fragilité.
Sans elle, il me manque un bout de moi…
"L'interruption d'Emma la fait sourire. Elle aurait pu s'agacer. Elle m'a souri. Elle est tellement parfaite dans ma vie que je ne me souviens même plus comment je pouvais vivre. Sans elle."
Ça ferait un scénario digne des téléfilms de l’après-midi : elle quitte son petit ami follement amoureux d’elle, part à des centaines de kilomètres, réalise qu’elle l’aime toujours, passe à côté de sa vie et revient dix ans plus tard, pas pour lui, mais est toujours amoureuse.
- Alors tu vois, Lise, quand tu rencontres celui qui complète si bien ton âme que c’en est effrayant, tu ne dois pas le laisser partir.
– J’y veillerai.
– Tu lui as déjà tourné le dos… Le destin le remet aujourd’hui sur ton chemin, ne ferme pas les yeux sur l’évidence.
– Quelle évidence ?
– Ange…
Il ne m’embrasse pas ; il prend mes lèvres. Il ne me caresse pas ; il me revendique.
Il met un terme à mes doutes, et souffle plus qu’il ne parle :
– Si je ne nous donne pas une seconde chance, je ne saurai jamais si toi et moi, on aurait vraiment pu être nous.
Maintenant que j’ai une raison de vivre, que je suis capable d’affronter ce monde seul, maintenant que j’ai refermé cette blessure sans son aide… elle revient. Et ça m’emmerde autant que ça me donne envie de me battre pour elle… pour nous. Mais y a plus de nous, non ?
Tachycardie chronique provoquée par la proximité d’un ex, c’est classe dans un dossier médical, ou bien ?