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Critique de LireEnBulles


Britannique originaire de Londres, Penny Hancock a enseigné l'Anglais dans plusieurs pays avant de revenir dans son pays pour y devenir illustratrice puis écrivain. Son premier roman Désordre paraît en 2013, suivi de Deux en 2015. Ses deux romans sont disponibles aux éditions Sonatine/Le Livre de Poche. Moi qui croyais te connaître (I though I knew You en VO) est roman traitant du consentement sexuel à travers le personnage de Holly, très active dans la sensibilisation autour de ce thème. Ayant pour habitude de toujours se placer du côté des victimes, elle va se retrouver dans une position difficile et douloureuse quand son fils Saul est accusé de viol par Saffie la fille de sa meilleure amie. Automatiquement en tant que mère elle va prendre la défense de son fils, persuadée de son innocence. Pendant ce temps, Julia doit venir en aide à sa fille de 13 ans, traumatisée et peut-être enceinte. Les deux amies vont s'affronter, chacune défendant sa progéniture, soulevant de nombreuses questions au passage. L'auteure prend le temps de construire chaque personnage tout en les faisant rentrer en conflit avec les uns et les autres. Saul est un jeune homme renfermé, difficile à cerner mais qui inspire beaucoup d'empathie mais aussi de colère. En tant que lecteur, il est compliqué de prendre parti pour lui ou contre lui. Nous n'avons pas d'autre choix que d'attendre que Penny Hancock avance dans son histoire pour nous aider à savoir comment réagir. Toutefois, l'auteure sait comment s'y prendre pour que cela se fasse de manière complexe. le roman est conté à deux voix, Holly et Julia prenant tour à tour la parole. Hancock réussit la difficile tâche de jongler entre la personnalité de chacune, défendant ces deux femmes et leurs positions. Les émotions sont là, on les vit et on ne regarde jamais ailleurs. Inutile de préciser que le récit fait écho à notre société, soulevant pas mal de questions aux passages. Saffie représente à elle seule les milliers et milliers de victimes de viol qui ne veulent pas que l'histoire se sache, et qui se taise. le récit nous ébranle et nous touche, que l'on connaisse cette situation ou non. La lecture m'a rappelé le bouleversant Une fille facile de Louise O'Neill [mon avis ici] qui était dans »Mes Meilleurs romans de 2018 » [à lire ici]. En conclusion, d'une plume fluide, poétique et incisive, Penny Hancock évoque avec brio et tact un fait dramatique et violent. Un roman bouleversant mené tambours battant.
Lien : https://lireenbulles.wordpre..
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