Mais les enfants changent. Et il était difficile pour quiconque d’accepter qu’un nouveau-né si beau devienne tout autre chose que ce qu’on avait en tête quand il n’était qu’une page blanche, un morceau informe de pâte à modeler qu’il fallait façonner soi-même.
Il n'existe pas de mot pour définir une mère qui a perdu son enfant, je viens de m'en rendre compte. Parce que c'est un concept trop douloureux pour être formulé.
Évidemment, il n'y a pas que les filles qui subissent la pression de la perfection esthétique, de nos jours. Les garçons aussi sont bombardés d'images d'hommes dévoilant tablettes de chocolat et biceps, au torse épilé et bronzé.
Mieux valait l'ignorance, elle était plus douce que la vérité.
Je suis juste une mère qui s'inquiète pour son fils.
Tu ouvres ta bouche en faveur des droits des femmes, et les hommes te balancent des horreurs, du moins ceux que leur propre insécurité met sur la défensive.
Si j’ai appris quelque chose au cours des semaines écoulées, c’est qu’on ne connaît personne. Pas complètement. Place les gens dans des circonstances différentes, et ils révèlent des aspects de leur personnalité que tu n’aurais jamais devinés.
Tâcher d’avoir l’air normale. Se demander à quoi ça ressemblait, une attitude « normale ». On ne pensait jamais à ça, quand on ne s’efforçait pas de cacher quelque chose.
y a toujours une femme derrière une idée de génie.
Mon fils est très grand pour son âge. Il a fait une poussée de croissance à douze ans, ce qui a équivalu pour lui à se retrouver catapulté dans le corps d’un adulte, alors qu’il en était encore aux tours de magie et aux câlins dans mon lit la nuit quand il faisait un cauchemar. Il déteste sa taille. Je lui ai dit qu’il apprécierait un jour de mesurer plus d’un mètre quatre-vingts, mais il continue à considérer ça comme une terrible affliction. Tout le monde le remarque, il lui est impossible de se cacher. Du coup, il est parfois handicapé par sa timidité. Il se fige comme ça, chaque fois qu’il se trouve dans un contexte de communication sociale.