Citations sur Les thés meurtriers d'Oxford, tome 2 : Beau thé fatal (21)
Comme pour l'Anglais - ou l'Anglaise
-typique, une tasse de thé était la solution que ma mère trouvait pour tout, d'un cœur brisé au réchauffement climatique.
Si je m’étais inquiétée de la réaction des clients, je fus agréablement surprise. Au contraire, ils semblaient ravis d’être servis par ce qui ressemblait à de vieilles dames douces – pour les touristes en particulier, cela correspondait parfaitement à l’image d’un salon de thé anglais traditionnel.
-Souhaite-moi bonne chance, dis-je à Muesli en lui donnant une dernière tape sur la tête.
Elle ronronna d’un air endormi, toujours recroquevillée dans le tas de vêtements sur le lit. J’eus une pensée fugace pour les poils qu’elle allait laisser sur mes vêtements, puis j’affichai un sourire résigné et je tournai les talons. Je ne me voyais pas la déplacer. Elle avait l’air trop bien installée.
Comme de nombreux villages des Cotswolds, Meadowford était un havre pittoresque fait de cottages au toit de chaume avec des pignons arqués et des ruelles pavées sinueuses, le tout rassemblé sur les rives d’une rivière pittoresque. La rue principale présentait une collection de magasins d’antiquités et de charmantes boutiques. Une extrémité était surplombée par l’église saxonne et l’autre menait au pont médiéval qui traversait la rivière.
C’était autrefois la cour de l’écurie de l’ancienne auberge, et elle avait conservé une grande partie de son charme d’époque, avec des pavés et des murs blanchis à la chaux, et même un ancien fer à cheval encore cloué au mur près des portes de l’écurie. Il y avait quelques tables de pique-nique en bois dans la cour et je prévoyais d’ajouter de grands bacs de fleurs à l’arrivée de l’été.
L’arrière du jardin avait dû être construit sur une colline naturelle et depuis ma position surélevée, j’avais une vue non seulement sur l’ensemble du jardin, mais aussi sur les toits environnants – les tours médiévales, les arcs gothiques, les élégantes coupoles et les hauts parapets qui constituaient les « flèches rêveuses » d’Oxford. La galerie était située en plein cœur de la ville universitaire historique.
La galerie, installée dans un hôtel particulier géorgien du XVIIIe siècle reconverti, offrait un cadre d’une élégance parfaite, et je devais admettre que Jon s’était donné du mal pour organiser cette soirée pour Cassie. Il avait même installé un bar dans un coin de la galerie.
Était-ce Jon que j’avais entendu dans le jardin ? Mais à qui parlait-il ? Et de quoi ? On aurait dit qu’ils complotaient quelque chose… mais quoi?
Avant que je puisse répondre, Jon Kelsey nous rejoignit, glissant immédiatement son bras possessif autour de la taille de Cassie. Je sentis mes nerfs se hérisser, sans savoir pourquoi. Je n’étais pas une féministe pure et dure ou quoi que ce soit, mais il y avait quelque chose dans la façon dont Jon traitait Cassie qui donnait l’impression qu’elle était un trophée. Mais je dus me rappeler que cela ne semblait pas la déranger, et que c’était tout ce qui comptait.
Une tasse de thé. Comme pour l’Anglais – ou l’Anglaise – typique, une tasse de thé était la solution que ma mère trouvait pour tout, d’un cœur brisé au réchauffement climatique.