Petite fille sage et docile, bonne élève, bachelière précoce, idole appliquée, maman dévouée, fidèle par défaut de vitalité (insinue-t-elle), astrologue consciencieuse.
L'autoportrait de l'artiste est sans complaisance et pousse assez loin dans l'autodénigrement heureusement non dénué d'humour.
Comme je m'y attendais finalement, je me suis retrouvée souvent dans sa description de comportements sociaux et sentimentaux liés à une forte émotivité mal contrôlée, à une grande maladresse affective, à un perfectionnisme angoissé. Culpabilisation et image de soi brouillée complètent un encombrant bagage émotionnel que j'ai eu souvent l'impression de partager avec la douce et obstinée Françoise, en la lisant. Jusqu'à lui pardonner l'utilisation trop répétitive de l'expression bêtasse "l'objet de mon tourment" qui désigne évidemment le plus souvent Jacques-le-chanteur, puis quelques fois aussi, un autre garde du coeur tardif de cette amoureuse farouchement monogame.
La chanteuse raconte que lors d'une réception a New York, une dame américaine lui tombe dans les bras, la confondant sans vouloir en démordre avec
Françoise Sagan (!). Pas si à côté de la plaque que ça finalement, la dame. Françoise et Jacques auraient pu être les beaux héros d'un roman de
Sagan !
Lien :
http://tillybayardrichard.ty.. Commenter  J’apprécie         30