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Critique de Bruidelo


Giles Winterborne a un don mystérieux pour faire pousser les arbres. Il y a bien à Little Hintock une jeune femme capable de déchiffrer comme lui le langage des bois, Marty South, mais si c'est elle qui fait l'ouverture et la fermeture du roman, elle semble cantonnée malgré son amour pour Giles à un rôle secondaire. C'est que notre homme a d'autres visées, il est plus ou moins entendu qu'il épousera Grace Melbury... et justement la voilà en ce début de roman qui revient au pays, après avoir fréquenté une école chic de la ville.
Mais Giles est-il encore l'homme qu'il lui faut? - à côté d'elle, maintenant, il fait quand même bien cul-terreux.
Et, pour son malheur, Grace est dotée d'un père obsédé par le bonheur de sa fille, qui ne peut supporter l'idée de faire faire ce pas en arrière à cette enfant plein de promesses, qui à ses yeux «serait à sa place dans un palais». Bon, les conseils de son père ont une propension à tourner au désastre qui serait comique si les conséquences n'en étaient pas dramatiques. Il y a une sorte de drôle et terrible ironie hardyque chez le personnage, tous ses actes visant à faire le bonheur de sa fille aboutissent systématiquement à la cata. Et mauvaise que je suis, j'avoue avoir pris grand plaisir à suivre les tristes développements de cet «éternel problème de la mésentente conjugale» dont Thomas Hardy expose les méandres avec une écriture sensible, profonde, fine. Une écriture qui me séduit complètement.
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