La Maison à la porte dorée

Après une première visite à Pompéi il y a quelques semaines, me voilà de retour dans cette ville du stupre régie par une hiérarchie sociale rigide, comme ce roman, qui constitue le second tome d'une trilogie, l'expose avec réalisme. L'un des enjeux d'un roman qui poursuit une histoire est d'être aussi réussi que le précédent. Elodie Harper y aura-t-elle réussi ?

Finie l'Antre des louves, la situation d'Amara a évolué grâce à la protection de Rufus qui a fini, grâce à l'entremise de Pline, par l'affranchir et l'installer dans une maison avec serviteurs. Mais Amara est-elle complètement libre pour autant ? Rien n'est moins sûr…

En effet, si elle a quitté l'enfer de la maison close, Amara se retrouve isolée dans sa belle maison : elle ne peut compter sur ses anciens amis esclaves, c'est dangereux car ils pourraient répéter des choses à Rufus, mettant en péril son contrat avec lui. Et ce n'est pas convenable socialement de toute façon.
Ecrasée par la solitude, Amara cherche ainsi de l'affection, prête à prendre tous les risques pour raviver en elle un peu d'émotion, et fendre la cuirasse qu'elle a été obligée de se forger pour survivre…

Mais Amara, si elle n'est plus esclave, reste une courtisane, et par conséquent elle est obligée d'être soumise à Rufus, en contrepartie d'une relative stabilité économique. L'inquiétude qui la tenaillait au bordel est donc toujours là, mais sous une autre forme, ce qui va la pousser à continuer à s'associer à Félix, son ancien maître, pour assurer ses arrières financiers. Mais ce dernier est toujours aussi brutal et violent, et les menaces et le chantage continueront de plus belle…

Dans ce deuxième tome, Elodie Harper raconte donc les nouvelles difficultés d'Amara. Ne plus être esclave est un progrès, mais c'est loin d'être la fin des soucis, à partir du moment où on reste dépendante d'un homme, qu'il faut donc continuer à captiver… Amara accède peut-être à un niveau de confort plus grand, mais elle n'est pas libre d'aimer qui elle veut, sans calcul, ni recherche d'un protecteur plus riche, ou qui lui proposerait le mariage.

Elodie Harper réussit dans ce deuxième roman à décrire avec précision le milieu des courtisanes pompéiennes, qui comprend son lot de rivalités, de bassesses et de nécessaires compromis. Elle fait évoluer Amara, qui s'adoucit au contact du luxe de sa nouvelle vie, peut-être pas à raison puisqu'elle perd pendant la majorité du roman le pragmatisme et la dureté qui lui ont permis d'arriver là où elle en est. Par conséquent, elle devient plus perméable aux souffrances et désagréments de son statut intermédiaire. le roman insiste largement sur le fait qu'aimer n'est pas encore encore à sa portée et que c'est plus une faiblesse qu'un avantage, voire même trop puisque cela constitue l'essentiel de l'intrigue. C'est intéressant mais à mon sens cela constitue une longueur qui aurait pu être raccourcie, car arrivée au milieu du roman, je me suis rendue compte que je ne voyais pas bien où l'autrice voulait en venir. On comprend le quotidien d'Amara et les luttes inhérentes, ses souffrances dues à la volonté courageuse de ne pas se soumettre plus qu'elle ne le doit, mais dans quel but ?
La dernière partie du roman donnera d'amers éléments de réponse, dans une fin qui ouvre vers le troisième et dernier tome, à paraître je l'espère prochainement.

J'ai tellement aimé l'Antre des Louves que je me suis jetée sur la suite des aventures d'Amara et de ses amies. J'avais envie de passer encore un peu de temps avec elles. Sauf que passées quelques pages, je me suis demandée si ce deuxième tome était bien nécessaire. Mais oui, je me suis laissée emporter par ce ton léger et les rebondissements qui arrivent assez vites finalement. Et puis l'auteur poursuit son interrogation sur la liberté et la condition de femme à cette époque. Sont-elles vraiment libres, même une fois affranchies ? L'esclave n'est rien, la concubine ou la courtisane est à peine mieux lotie.
Je lirai sans aucun doute le dernier tome quand il paraîtra.
Sur ce sujet des femmes à Pompéi, voir cet article de juin 2023 paru dans Géo : https://www.geo.fr/histoire/les-pompeiennes-des-femmes-sous-controle-215190

Ce roman est la suite de L'Antre des louves que je n'avais pas lu. Cela ne m'a pas posé de problèmes car l'autrice reprend l'histoire au fur et à mesure et assez rapidement j'ai réussi à tout reconstituer. Et quel plaisir ! J'ai découvert une héroïne qui n'a pas froid aux yeux et est prête à tout pour parvenir à ses fins. Sauver ses amies, cacher son amour interdit, elle a du pain sur la planche pour continuer à vivre sa vie d'affranchie comme elle l'entend. En effet, ce ne sera pas une mince affaire car elle doit user et abuser de stratégies et manipulations pour contrer les coups bas et trahisons de son entourage. Les pages défilent et les rebondissements s'enchaînent, je me suis prise au jeu! J'ai aimé certains personnages j'en ai détesté d'autres. Une magnifique immersion en Empire Romain où bien qu'affranchie Amara reste prisonnière de sa condition de femme. Si vous aimez les romans historiques, les complots et les histoires d'amour impossibles ce livre est fait pour vous !

Manigances, sexe et récit historique

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Ce récit n'est pas moins que la suite de L'antre des louves narrant le quotidien pavé d'embûches de Amara jeune femme grecque, esclave, envoyée à Pompéi dans l'un des plus grands lupanars de la ville.

Quel plaisir de la retrouver enfin affranchie, concubine d'un notable. Fini les passes sordides au milieu de la nuit, la peur au ventre, elle mange désormais à sa faim et se drape de belles robes de soie.

Alors, de quoi est-il question dans cette suite ? Et bien, son combat n'est pas terminé. Elle devra se battre pour conserver son nouveau statut.

La première partie m'a semblé longue, l'intrigue mettant du temps à s'installer. D'autant qu'une multitude de références au premier livre sont nombreuses (intrigues et personnages) n'aide pas à avancer vite. 

Mon intérêt à vraiment été décuplé lorsque le statut de l'héroïne est menacé, environ à mi-parcours de ma lecture mais la suite m'a pour le coup tenu en haleine jusqu'au final qui amène inexorablement à une suite.

Lecture donc inégale pour moi. Trop de longueurs. Les manigances s'enchaînent à un rythme effréné me donnant envie de les comparer à une télé-réalité de la TNT, mais ça ne serait quand même pas rendre justice au roman.

Du sexe, encore et encore. Moins sordide, pas sur ? Un peu d'amour, assez peu.

Reste encore une fois un sublime portrait de femme, prête à s'offrir pour gagner sa liberté. 

A lire pour vibrer avec Amara.

J'ai dévoré l'antre des louves et sauté sur l'occasion pour lire "la maison a la porte dorée".

Même si je l'ai trouvé plus en longueur que le premier, j'ai trouvé que les personnages restent fidèles à eux même et que l'intrigue tient en haleine.

Je vous recommande cette saga.

Je n'ai pas résisté a lire la suite de l'antre des louves. Si le livre est toujours une lecture d'été simple et agréable j'ai été déçue par notre Amara (attention spoilers a venir) qui n'a rien trouvé mieux plutôt que de sauver ses fesses de s'enticher d'un esclave (elle qui se moquait dans le tome 1 des amours de ses copines courtisanes, un comble). Elle avait de la suite dans les idées, elle avait réussi à être libre et a tout laisse tomber pour sauver son amour. Franchement, même Victoria qui s'est comportée comme une vraie saloperie a fait mieux... Heureusement qu'elle fait un choix qui ressemble a l'amara de l'antre des louves a la fin ouf ! Je trouve qu'elodie harper a donc manqué de créativité au milieu de l'histoire et qu'il y a peu de rebondissements a partir du moment où Amara se laisse aller a l'amour. Il semble aussi que l'auteur a oublié certains chapitres qui selon moi auraient pu être rappelés a la fin pour conclure l'histoire avec style et panache.

J'ai commencé cette saga directement avec ce titre qui est le second et même si certains épisodes me sont inconnus j'ai pu tout de même rentrer sans problème dans l'histoire.
J'ai été attirée par l'époque et le cadre et j'ai donc suivi Amara ancienne esclave désormais libre mais concubine et donc toujours à la merci des hommes.
C'est un livre qui se lit facilement et j'ai aimé découvrir cette partie de l'histoire cependant j'ai trouvé que certains personnages manquaient de profondeur et que l'histoire tournait un peu trop autour des relations amoureuses et pas assez autour d'événements historiques.
La dernière partie m'a plus convaincue et m'a donné envie de lire la suite, les événements s'enchaînent et l'histoire devient plus intéressante.
Merci à Netgalley et aux éditions Calmann-Levy pour la découverte de ce titre.