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Critique de latina


Glauque, glauque, glauque. Ce roman gothique ne faillit pas à la réputation. Joanne Harris ne m'avait pas habituée à cela, et à vrai dire, j'ai aimé me plonger dans cette atmosphère morbide. Mais après plusieurs jours de lecture morbide, je suis contente d'avoir terminé.

Cimetière, maison close où il se passe des choses étranges, drogues (laudanum, chloral) provoquant un état hypnotique, rêves récurrents hantés par des ombres, petites jeunes filles abusées, meurtres…

Le roman est narré par 4 voix, dont une qui est quand même très claire car il s'agit du jouisseur invétéré, coureur de femmes, ne pensant qu'à l'argent, l'alcool et le sexe. Je dirais que c'est le plus sensé…Ca vous donne donc le ton du roman !
Une autre voix, c'est celle du pasteur-artiste peintre, obsédé par la pureté, et s'étant marié avec une femme beaucoup plus jeune que lui ayant à peine quitté l'enfance. Je ne vous dis pas comment il la traite, de la privation de ses romans à celle des promenades, en la droguant et en ne la nourrissant que de nourriture légère, genre bouillon, crème et autres.
Ce pasteur a un lourd passé qui lui obstrue le coeur et le cerveau, c'est le moins qu'on puisse dire…
La troisième voix est celle de la malheureuse petite jeune fille mariée à cet ignoble individu, qui essaie tant bien que mal de sortir des brumes de la drogue.
Et la dernière est celle d'une tenancière de maison close à qui il est arrivé une histoire effroyable et dont elle veut se venger.

Bref, à travers leurs heurs et malheurs, j'ai suivi – ou essayé de suivre, tellement le rêve et la réalité sont inextricablement mêlés – cette histoire dans une Londres fantomatique, à l'époque des préraphaélites, donc pendant le Romantisme anglais (2e moitié du 19e siècle).

Le rêve, ou plutôt le cauchemar, côtoie le symbolisme, et si j'étais experte en psychiatrie, je m'empresserais d'analyser ce roman troublant où la figure de la Mère et celle des chats ont un rôle prédominant.

Si vous avez envie de vous divertir, surtout n'entrez pas dans cette Maison où dorment des êtres angoissants prêts à se réveiller !
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